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Pas de plafond pour les taxes d'inscription aux écoles polytechniques

Le campus de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne vu du ciel. [Laurent Gillieron]
Le campus de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne vu du ciel. - [Laurent Gillieron]
L'initiative du socialiste valaisan Mathias Reynard n'a pas convaincu le Conseil national qui a refusé de bloquer à 650 francs maximum les taxes d'inscription aux écoles polytechniques fédérales. Les écoles à horaire en continu n'ont pas obtenu d'encouragement financier.

Les taxes d'inscription aux écoles polytechniques fédérales (EPF) ne doivent pas être plafonnées à 650 francs par semestre. Le National a rejeté lundi une initiative parlementaire en ce sens qui visait à garantir l'égalité des chances pour les étudiants de condition modeste. Cette proposition de Mathias Reynard (PS/VS) a été refusée par 114 voix contre 68.

Ces derniers mois, les taxes d'études dans les hautes écoles ont augmenté à Berne, Zurich et Saint-Gall, a dit le socialiste. Et le recteur de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich a annoncé son intention de doubler les finances d'inscription pour les étudiants suisses. Ces taxes ne représentent que 2% à 3% des budgets des hautes écoles, a assuré Mathias Reynard. Mais pour les étudiants, elles correspondent à deux mois de travail.

Egalité des chances

La Confédération doit s'engager pour l'égalité des chances: le fils d'un maçon, celui d'un paysan et celui d'un médecin doivent pouvoir faire des études, a lancé le Valaisan. Mais il n'a pas convaincu.

Les jeunes issus de familles défavorisées ne doivent pas être exclus, mais cet objectif ne peut pas être atteint en imposant des directives aux EPF, a répondu Fathi Derder (PLR/VD), au nom de la commission.

Ce n'est pas le rôle du Parlement et il est impossible de déterminer objectivement un plafond. De plus, cela forcerait les Chambres fédérales de rouvrir chaque automne le débat sur ce montant. Pour garantir l'accès à la formation pour tous, il vaut mieux s'attacher à harmoniser les bourses d'études, a-t-il estimé. Et Fathi Derder de relever que les études en Suisse sont bon marché en comparaison internationale.

ats/jgal

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Pas d'encouragement pour l'école en continu

L'encouragement des écoles à horaire continu ne disposera pas d'un milliard de francs par an. Le Conseil national a enterré par 110 voix contre 61 une initiative parlementaire de Jacqueline Fehr (PS/ZH). Les orateurs ont salué le but poursuivi mais n'ont pas goûté le mode de financement.

Le texte s'intitule "des écoles à horaire continu à la place des avions de combat". Malgré les appels de Jacqueline Fehr à "ne pas se focaliser sur ce titre provocateur", nombreux sont ceux qui, comme Nadja Pieren (UDC/BE), ont jugé ce lien incongru. Le financement de l'armée et celui de l'éducation sont deux choses très différentes, a-t-elle souligné.

La prise en charge continue des enfants en âge scolaire est une question sérieuse. Elle mérite mieux que d'être traitée dans une initiative parlementaire et sous forme de boutade, a renchéri Fathi Derder (PLR/VD) pour la commission.

En outre, les écoles ont la garantie de recevoir des fonds jusqu'en 2015 grâce à la prorogation de la loi sur les aides financières à l'accueil extra-familial, a rappelé Fatih Derder.

Jacques Neirynck (PDC/VD) a plaidé en vain pour le texte. Les écoles à horaire continu permettraient d'encourager la natalité en facilitant l'insertion professionnelle des jeunes femmes, a-t-il souligné.