Le Ministère public zurichois a inculpé l'ancien conseiller national UDC Bruno Zuppiger et un ex-collaborateur de la société Zuppiger & Partner pour abus de confiance. Le procureur requiert des peines de prison de 13 mois avec sursis, a-t-il indiqué lundi.
La procédure menant à l'inculpation a été menée de manière accélérée, a précisé le Ministère public. Bruno Zuppiger ayant reconnu ses torts, un accord sur la peine a pu être trouvé avec le procureur. Le rapport doit maintenant être envoyé au tribunal sous la forme d'une proposition de jugement.
240'000 francs pas reversés
L'enquête a été ouverte en janvier. L'affaire d'irrégularités dans la gestion d'un héritage a éclaté dans les médias en décembre 2011. Exécuteur testamentaire, Bruno Zuppiger aurait gardé 240'000 francs légués par une ancienne employée à deux organisations d'utilité publique. Il n'a reversé l'argent et des intérêts que des années plus tard, après intervention des organisations concernées.
Dans une prise de position envoyée lundi en fin d'après-midi à la presse, Bruno Zuppiger "regrette" ce qui s'est passé. Il explique avoir réglé l'affaire en 2010, ajoutant qu'il n'y a pas eu de lésé. Un accord de confidentialité avait été convenu, mais il a "malheureusement" été brisé par l'autre partie, selon les mots de Bruno Zuppiger.
ats/dk
Carrière politique brisée
Cette affaire a mis fin à la carrière politique de Bruno Zuppiger. En décembre 2011, il était encore bien placé pour conquérir un deuxième siège au Conseil fédéral pour l'UDC. Mais l'affaire a éclaté dans la Weltwoche, une semaine avant l'élection.
Suite aux accusations, Bruno Zuppiger a abandonné la course au Conseil fédéral. Il a également démissionné de la présidence de l'Union suisse des arts et métiers (USAM) et s'est retiré du Conseil national au début du mois de septembre.