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Didier Burkhalter plaide la position suisse à Madrid

Didier Burkhalter a discuté à Madrid avec son homologue espagnol José Manuel García-Margallo. [ZIPI]
Didier Burkhalter a discuté à Madrid avec son homologue espagnol José Manuel García-Margallo. - [ZIPI]
Le chef de la diplomatie helvétique Didier Burkhalter a rencontré lundi à Madrid son homologue espagnol José Manuel García-Margallo afin de poursuivre en Espagne ses efforts d'explication de la position suisse dans ses relations avec l'Union européenne.

Le conseiller fédéral Didier Burkhalter a poursuivi lundi à Madrid, en Espagne, la démarche suisse qui a pour but d'expliquer les efforts helvétiques dans le cadre de la voie bilatérale. Il a rencontré son homologue espagnol José Manuel García-Margallo.

Devant les médias à l'ambassade de Suisse à Madrid, Didier Burkhalter a qualifié de positives les discussions menées avec le chef de la diplomatie espagnole. Il a souligné l'importance de bien expliquer aux partenaires européens les efforts réalisés par la Suisse pour trouver une solution dans le cadre de la voie bilatérale.

L'Espagne est le quatorzième état membre de l'UE avec lequel la Suisse discute ces derniers mois pour expliquer sa position et trouver une solution qui convienne aux deux parties, notamment sur les épineuses questions institutionnelles.

Le peuple suisse a le dernier mot

L'Union Européenne diverge avec la Suisse sur la question de la reprise du droit européen. Didier Burkhalter a expliqué que le système helvétique de la démocratie directe ne permet pas "de reprendre le droit européen, car c'est le peuple qui a le dernier mot".

De même pour les accords bilatéraux: la Suisse est d'accord pour la création d'une autorité indépendante de surveillance, "mais nous ne pouvons pas accepter quelle soit supranationale".

Une discussion constructive exigée

Suite aux "propositions substantielles soumises" par la Suisse à ses partenaires européens, Berne demande d'engager une discussion constructive. Elle regrette les "relations difficiles avec le service d'action extérieure de l'Union Européenne" (SEAE).

Le service de Catherine Ashton, commissaire européenne aux affaires extérieures, a produit la semaine passée une analyse plutôt négative des propositions suisses. "Un projet technocratique, dont nous prenons acte même si nous ne l'avons pas reçu", a déclaré Didier Burkhalter.

ats/aduc

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L'accord sur l'électricité

L'une des solutions proposées par la Suisse dans le cadre de la voie bilatérale est de faire un test à travers l'accord sur l'électricité, qui pourrait ensuite s'appliquer aux accords suivants. Didier Burkhalter a fait référence à d'importants investissements d'entreprises suisses dans des installations solaires et d'énergie renouvelable.

Il a souligné l'importance de la conclusion d'un accord bilatéral en matière d'électricité entre la Suisse et l'Union européenne pour inciter à de tels investissements.

Sur ce dossier, la Suisse, sixième investisseur en Espagne et créateur de 60'000 emplois, compte développer des collaborations avec l'Espagne où des Suisses ont récemment investi 200 millions d'euros (241 millions de francs) dans un système de centrale solaire, a précisé Didier Burkhalter.

Projets en matière d'immigration

Le chef de la diplomatie helvétique a proposé à l'Espagne de développer des projets communs en matière d'immigration, notamment en raison des contacts particulièrement étroits que l'Espagne entretient avec le Maroc et qui pourraient aider la Suisse dans ses problèmes de réadmission.