Le harcèlement sur internet, ou cyber-mobbing, inquiète la fondation Pro Juventute. Pour sensibiliser les jeunes, elle se rendra dans les écoles suisses pour sa première campagne nationale sur ce thème.
Le cyber-mobbing peut entraîner des blessures psychiques, des dépressions et des angoisses extrêmes, pouvant aller jusqu'au suicide, a rappelé lundi Pro Juventute dans un communiqué.
L'aide de spécialistes
La fondation organise des ateliers médiatiques sur ce thème dans les écoles depuis le début de l'année scolaire. Des spécialistes forment les élèves à utiliser les nouveaux médias avec précaution.
"Les enseignants nous ont fait savoir qu'ils avaient besoin d'urgence de modules d'enseignement sur le cyber-mobbing", explique Stephan Oetiker, directeur de Pro Juventute.
"Il est urgent de prévenir en utilisant nos compétences médiatiques et de faire connaître les lieux d'accueil pour les jeunes.
Aussi à la télévision
"Outre la campagne dans les écoles, des spots télévisés et des affiches incitent les jeunes et leur entourage à s'intéresser au problème du cyber-mobbing et aux moyens de s'en prévenir.
Sur Facebook, des personnalités suisses comme Diego Benaglio appellent à s'engager activement.
Au cours de la campagne, la fondation rappellera aussi l'existence de son numéro d'urgence 147, où des spécialistes se tiennent à disposition des jeunes en tout temps pour écoute et conseils. Les adresses de centres spécialisés seront publiées sur le site de la campagne et sur Facebook.
ats/gchi
L'aide insuffisamment visible
Une enquête nationale de l'institut de recherche gfk montre que plus de deux tiers des Suisses ne savent pas où trouver de l'aide en cas de harcèlement sur internet.
De même, seul un Suisse sur deux et moins d'un Romand sur quatre sait ce qu'est le cyber-mobbing.
Un jeune sur cinq a pourtant déjà vécu une telle situation, assure Pro Juventute.