![Toni Brunner dénonce "les procédures urgentes". [Urs Flueeler]](https://img.rts.ch/articles/2012/image/xpwg0h-27891530.image?w=1280&h=720 "Toni Brunner dénonce \"les procédures urgentes\". [Urs Flueeler]")
Le président UDC fustige la politique du gouvernement
Lors de l'assemblée des délégués UDC, le président de parti Toni Brunner a accusé le Conseil fédéral de bâcler les procédures de consultation. Et contre toute attente, la révision de la loi sur l'épizootie a été refusée, de même que la révision de la loi sur l'aménagement du territoire.
"De plus en plus, des étapes de procédure sont négligées", a déploré Toni Brunner samedi à Seedorf (UR) en ouverture de l'assemblée des délégués de l'UDC à Seedorf (UR).
Les mises en consultation des projets du Conseil fédéral sont "souvent raccourcies et précipitées" sous couvert de procédures urgentes, a dénoncé le St-Gallois.
Le président UDC a rappelé que la mise en consultation de l'accord germano-suisse sur le bruit des avions a été limitée à quatre semaines. Et de critiquer le délai de 10 jours pour le projet de candidature des Grisons pour l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver de 2022, "un objet qui prévoit des dépenses supplémentaires d'un milliard de francs".
L'UE et les banques
Le président de l'UDC a également pointé du doigt l'"absence de stratégie" du gouvernement dans sa politique européenne et dans le dossier de la place financière.
Puis il a qualifié de "système de boule de neige" la volonté du gouvernement d'"assurer le financement des oeuvres sociales à travers l'immigration".
Contre l'ouverture du PDC et du PS
Le conseiller national a en outre critiqué le PDC et le PS. Evoquant la présence de l'ancien secrétaire général de la CDU allemande Heiner Geissler au Congrès du centenaire des démocrates-chrétiens, il s'est interrogé: "Ce parti se préoccupe-t-il encore de son propre pays?"
Même question pour le président du Parti socialiste Christian Levrat, "actuellement à Washington aux côtés du président américain Barack Obama: il veut sans doute apprendre des Démocrates comment on peut réaliser à l'avenir encore davantage de déficits et de redistribution", a-t-il ironisé.
"Et nous, l'UDC ? Nous restons en Suisse et prenons nos responsabilités", a-t-il conclu.
ats/bri
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Loi sur les épizooties
A l'issue d'un long débat, les délégués UDC ont dit "non", par 250 voix contre 89, à la révision de la loi sur les épizooties, soumise au peuple le 25 novembre. Pourtant, le groupe UDC aux Chambres fédérales l'avait largement soutenu.
A la tête de l'Union suisse des paysans (USP), Hansjörg Walter a vanté en vain les "améliorations pour la garde d'animaux de rente et pour la santé des animaux". Il a aussi promis qu'il n'y aurait pas de nouvelles vaccinations obligatoires et que la Suisse pourrait réagir rapidement en cas d'épizooties.
Mais Yvette Estermann (UDC/LU) et les Jeunes UDC ont eu plus de poids, en dénonçant la chute de la responsabilité individuelle, la mainmise de la Confédération, les résidus des vaccins d'animaux dans la chaîne alimentaire, le surcoût et le pouvoir de l'Organisation mondiale de la santé.
Loi sur l'aménagement du territoire
Par 321 voix contre 31, l'UDC rejette la révision de la loi sur l'aménagement du territoire (LAT) soumise au peuple le 3 mars prochain, qui veut le déclassement des zones à bâtir dépassant les besoins pour les quinze prochaines années.
Le conseiller national fribourgeois Jean-François Rime, président de l'Union suisse des arts et métiers (USAM), a pronostiqué un renchérissement des terrains, au détriment de la classe moyenne. Il a aussi dénoncé "une atteinte massive aux droits de propriété" en obligeant à construire dans un délai imparti.
L'USAM a déposé un référendum en juin dernier contre la révision de la LAT, qui sert de contre-projet indirect à l'initiative pour le paysage. Celle-ci veut interdire toute nouvelle création de zone à bâtir durant 20 ans en Suisse.