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Christian Levrat ne veut pas combattre la loi sur l'asile pour éviter un échec

Le Président du PS Suisse et Conseiller aux Etats fribourgeois Christian Levrat. [Walter Bieri]
Le président du PS Suisse Christian Levrat est aussi conseiller aux Etats fribourgeois. - [Walter Bieri]
Le président du Parti socialiste Christian Levrat a défendu samedi la position de la direction du parti de ne pas soutenir le référendum contre la révision de la loi sur l'asile. Selon lui, un échec dans les urnes affaiblirait encore plus la position des demandeurs d'asile.

Dans l'émission hebdomadaire "Samstagsrundschau" de la radio alémanique DRS, Christian Levrat a expliqué la décision de la direction du Parti socialiste suisse (PSS), qui ne souhaite pas soutenir le référendum contre la nouvelle loi sur l'asile, durcie par le camp bourgeois.

Loi à durée limitée

Le président du PSS a rappelé que plusieurs révisions de la législation sur l'asile et sur les étrangers étaient encore à venir. "Vu ce contexte, il faut donc se demander s'il faut combattre une loi d'une durée limitée à trois ans", a affirmé le conseiller aux Etats fribourgeois.

Christian Levrat comprend la position des sections qui veulent soutenir le référendum pour des questions de principe. Le groupe socialiste a bien combattu la révision jusqu'au bout au Parlement. Mais l'heure n'est plus aux réflexions morales, mais à la seule question de savoir "si nous avons une chance de succès".

Point de vue contesté

Le président du PSS estime qu'en cas de vote populaire le camp des opposants à la révision risque de plafonner à 30% de voix. Le PS doit voir s'il ne serait pas plus intelligent de mobiliser d'autres moyens, par exemple en lançant sa propre initiative.

La base du PS devra décider lors de son assemblée des délégués du 1er décembre à Thoune (BE) si elle entend ou non soutenir le référendum. Plusieurs sections régionales ainsi que la Jeunesse socialiste rejettent le choix tactique de la direction nationale. A la radio, Christian Levrat a insisté sur le fait que la section vaudoise - "la section la plus à gauche" - n'avait pas soutenu le référendum.

ats/dk

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