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La Suisse renforce sa présence à Bruxelles

La Suisse prend conscience de la nécessité de s’aligner sur les pratiques bruxelloises. [Elisabeth Guenthard]
La Suisse renforce sa communication à Bruxelles / Forum / 3 min. / le 13 novembre 2012
Berne crée un poste de chargé d’affaires publiques à la Mission auprès des institutions européennes à Bruxelles, selon une information de RTSinfo. C'est le diplomate Raphaël Saborit qui a été nommé pour cette tâche entièrement dédiée à la communication.

La Suisse veut renforcer la communication avec les institutions européennes en créant un poste de chargé d'affaires publiques à la Mission de la Suisse auprès de l'Union européenne, à l'exemple de celui qui existe pour l'ONU à New York et pour la Genève internationale. Il s'agit de renforcer la visibilité de la Suisse auprès des élus et des journalistes qui gravitent autour et au sein des institutions européennes: Parlement européen, Conseil européen et Commission européenne.

Un habitué des milieux européens

Ce poste à plein temps sera occupé dès le début de l'année prochaine par Raphaël Saborit, qui est en charge actuellement de celui de Genève (auprès des organisations internationales). Bruxelles n’est pas une terre inconnue pour le diplomate suisse, qui y est souvent venu avec les conseillers fédéraux Pascal Couchepin et Micheline Calmy-Rey (lire ci-contre). Il y retrouvera d’ailleurs un autre ancien proche de l'ex-cheffe du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) en la personne du nouvel ambassadeur de Suisse auprès de l’UE, Roberto Balzaretti.

Plus proche des mœurs bruxelloises

La création de ce poste est le signe d’une lente prise de conscience à Berne de la nécessité de s’aligner sur les pratiques bruxelloises. Dans la capitale européenne, chaque ambassade auprès de l’UE accueille un ou plusieurs chargés de relations avec la presse. Or jusqu’à présent, côté suisse, c’est un diplomate qui se charge des relations avec la presse, en plus du dossier "Schengen" (libre circulation) qui devient de plus en plus lourd.

La Mission suisse a déjà lancé, il y a deux ans, une politique plus proactive de communication vis-à-vis du "tout-Bruxelles" européen, avec notamment des soirées à thèmes organisées en collaboration avec Présence Suisse. Mais le succès est assez mitigé.

Il y a donc encore  beaucoup à faire. Il s'agit de développer une véritable stratégie de communication pour un Etat tiers qui passe - c’est la loi du genre - après les Etats membres de l'Union. Le tout, dans une période où l’Europe est obsédée par une chose: la résolution d’une crise sans précédent.

Alain Franco/oang

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Le parcours de Raphaël Saborit

Ancien journaliste, Raphaël Saborit a été conseiller de Pascal Couchepin au Département fédéral de l'intérieur. Après un court passage au bimensuel économique Bilan, il avait réintégré l'Administration fédérale en tant que responsable des relations avec les médias internationaux du ministère suisse des Affaires étrangères (DFAE) dirigé par la socialiste Micheline Calmy-Rey. Il est basé à la Mission permanente de la Suisse auprès de l'Office des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève.