Au moins 18 emplois seraient supprimés au sein du journal Le Temps, selon une information de l'émission Forum de la RTS. La direction, qui ne confirme pas ce chiffre, a informé ses employés mardi après-midi de ces licenciements collectifs.
C'est une décision économique, a précisé la direction, les recettes étant en baisse constante. Ces suppressions d'emplois seront accompagnés de plans sociaux. Les secteurs et les métiers concernés n'ont pas été précisés. Une période de consultation s'ouvre désormais avec les collaborateurs, qui seront fixés le 28 novembre.
La formule du journal pourrait même être remaniée. "Cette décision va engendrer une réflexion approfondie sur notre offre future", a précisé la directrice du journal Valérie Boagno au micro de Forum. "Nous n'excluons absolument rien", a-t-elle ajouté en déplorant ces mesures.
En 2009, Le Temps avait déjà biffé six postes. D'autres suppressions étaient intervenues en 2006.
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La presse en difficulté dans toute l'Europe
Les suppressions d'emplois prévues au Temps illustrent les difficultés que doit affronter la presse écrite en Suisse comme en Europe.
En Espagne, le quotidien El País a ainsi engagé récemment un vaste plan social avec 149 suppressions de postes (sur un effectif de 466 employés), dont 129 licenciements.
En Allemagne, le Frankfurter Rundschau, journal emblématique de centre-gauche en déficit depuis des années, a déposé le bilan mardi, plongeant ses quelque 500 salariés dans l'incertitude.