La crainte d'entraves à la liberté individuelle et le rejet des interdictions excessives sont les arguments les plus fréquemment invoqués par les personnes ayant voté "non" (66%) à l'initiative sur l'interdiction de fumer, le 23 septembre dernier.
Sans surprise, cette motivation était particulièrement présente chez les fumeurs, dont seuls 8% ont accepté le texte, contre 41% des non-fumeurs, révèle l'analyse VOX des votations fédérales publiée vendredi.
L'initiative de la Ligue pulmonaire, qui proposait une solution uniformisée au niveau fédéral, a été approuvée dans un seul canton, Genève. L'acceptation a été plus marquée en Suisse romande, ce qui s'explique par le fait que tous les cantons romands, sauf le Jura, connaissent un régime plus restrictif que la loi fédérale.
Inutilité de l'initiative
Les personnes qui ont refusé l'initiative ont fréquemment avancé l'argument de son inutilité, la réglementation actuelle suffisant amplement à leurs yeux.
L'argument qui a le plus polarisé entre les deux camps a été celui de la protection insuffisante des employés contre la fumée passive. Il a été soutenu par 61% des personnes ayant accepté l'initiative, contre seulement 15% des citoyens l'ayant refusée.
Sur le terrain politique, l'initiative a été plus nettement soutenue parmi les personnes se positionnant plus à gauche, notamment les partisans du PS, et celles qui ont une plus forte confiance dans les autorités fédérales.
ats/ptur
L'importance personnelle de l'enjeu primordiale dans le vote sur l'initiative "Sécurité du logement à la retraite"
L'identification partisane n'a joué qu'un rôle modeste dans le rejet (près de 53%) de l'initiative "Sécurité du logement à la retraite".
L'appréciation personnelle de l'enjeu a pesé beaucoup plus fortement: ceux pour qui l'enjeu était important ont voté "oui" à 79%, contre 94% de rejet pour les votants se sentant très peu concernés. L'âge n'a en revanche joué aucun rôle dans la décision de vote.
Les votants qui ont rejeté l'initiative ont surtout mis en avant les inégalités entre générations et entre propriétaires et locataires créées par le texte.
L'arrêté sur la promotion de la formation musicale a largement passé la rampe
Le troisième objet soumis en septembre, l'arrêté sur la promotion de la formation musicale, a été l'objet d'une campagne de faible intensité, menée presque uniquement par ses partisans. Il n'est donc pas étonnant qu'il ait nettement passé la rampe (près de 73% de "oui"), relève l'analyse VOX.
Les deux formations opposées à l'arrêté - UDC et PLR - n'ont que partiellement réussi à convaincre leurs partisans, qui ont majoritairement soutenu l'arrêté (60-62%). Globalement, le motif de soutien le plus fort a été l'importance de la musique pour les jeunes, les individus et la société (58%).