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Les hôpitaux exigent d'être le principal acteur des réseaux de soins

Le couloir d'un hôpital à Paris
Les hôpitaux suisses estiment qu'ils devront à l'avenir assumer un rôle croissant dans la médecine de base.
Les hôpitaux suisses veulent être au centre des réseaux de soins. Ils l'ont prouvé jeudi en demandant la révision du système de tarification des soins Tarmed et la modification du nouveau financement hospitalier.

Après l'introduction du nouveau financement hospitalier et le rejet du "Managed Care" cette année, les hôpitaux veulent garantir leur place à l'avenir. Ils plaident pour des réseaux de soins organisés autour de l'hôpital. Les mesures concoctées pour sauver les médecins de famille leur paraissent dépassées.

"L'introduction du nouveau financement hospitalier (SwissDRG) contraint les hôpitaux à agir en entrepreneurs, à concentrer les prestations aux patients, voire à se regrouper", a relevé jeudi Bernhard Wegmüller, directeur de H+, la faîtière des hôpitaux, lors d'un séminaire. Mais des correctifs sont nécessaires pour éviter un financement insuffisant à moyen terme.

La médecine de base en question

Bernard Wegmüller exige une révision du système de tarification des soins TARMED et une adaptation du SwissDRG afin de freiner la privatisation des prestations les plus lucratives tandis que les mal rémunérées finissent dans l'ambulatoire.

"Car à l'avenir, les hôpitaux vont assumer un rôle croissant dans la médecine de base", pronostique Bernhard Wegmüller. D'où l'importance de les mettre au centre comme "pilier des soins intégrés, avec une prise en charge des patients autant avant qu'après un séjour hospitalier", estime le directeur.

ats/moha

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Demande de soutien de l'Etat

L'Etat ne doit pas seulement soutenir les médecins de famille mais aussi les hôpitaux en tant que prestataires de soins de base, selon de directeur de H+ Bernhard Wegmüller.

Selon lui, l'initiative "Oui à la médecine de famille" n'est pas du tout adaptée, puisqu'elle ne vise à soutenir qu'une catégorie de médecins.

Il n'y a pas que les médecins de premier recours qui ont des difficultés financières; les hôpitaux font chaque année 420 millions de francs de déficits dans le secteur ambulatoire, rappelle le directeur de H+.

Les soins à domicile restent importants en Suisse

L'an dernier, les quelque 1'400 fournisseurs de prestations ont soutenu 251'000 personnes.

Depuis la révision du financement des soins en 2011, les bénéficiaires assument eux-mêmes une partie des coûts dans 17 cantons.

L'introduction du nouveau système de financement des prestations a fait baisser les contributions octroyées par les pouvoirs publics (cantons et communes) aux organisations d'aide et de soins à domicile, de 704 millions en 2010 à 529 millions en 2011.

Les charges totales s'élèvent à 1,73 milliard de francs.