Le Comité permanent de la Convention de Berne a rejeté mardi la demande de déclassement du loup présentée par la Suisse. L'animal conserve donc son statut d'"espèce strictement protégée" et continuera d'être géré dans le cadre actuel.
Le WWF et Pro Natura appellent à la mise place d'une politique pragmatique. La Suisse souhaitait faire passer le loup de la liste des "espèces de faune strictement protégées" (annexe II de la Convention de Berne) à celle des "espèces de faune protégées" (annexe III), rappelle l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) dans un communiqué.
Mieux gérer la coexistence des loups et du bétail
Cette demande a été rejetée par le Comité permanent de la Convention de Berne lors de sa séance annuelle à Strasbourg. Pour lui, l'article 9 de la Convention suffit pour aborder les problèmes liés au loup en Suisse et dans les autres pays d'Europe.
La Suisse tiendra compte de cette recommandation pour réexaminer le Concept loup Suisse, ce qui était de toute façon prévu, et pour développer avec la France et l'Italie la gestion des populations de loups dans les Alpes, indique l'OFEV.
Par sa demande, le Conseil fédéral voulait créer de meilleures conditions pour assurer la coexistence du loup et des animaux de rente dans les régions de montagne. Un déclassement aurait donné le même statut de protection qu'au lynx et augmenté la marge de manoeuvre en matière de gestion du loup.
ats/moha