Nouveau rebondissement dans l'affaire Luca Mongelli. Alors que la justice valaisanne avait classé l'affaire en 2004, considérant que c'était le chien de Luca qui l'avait agressé en 2002 à Veysonnaz (VS), le rendant aveugle et tétraplégique, une nouvelle enquête pénale a été ouverte à Rome.
La justice italienne réfute la version valaisanne et pencherait pour un cas de "lésions corporelles graves et de tentative de meurtre", selon Le Nouvelliste.
Selon le journal valaisan, un message envoyé le 30 novembre à la famille de Luca et à ses avocats italiens confirme cette information, bien que le consul général italien à Genève n'a pas fait de commentaires.
Et la loi italienne permet au ministère de la Justice de saisir un tribunal quand un délit est perpétré à l'étranger contre un de ses ressortissants.
Les déclarations de Luca et de son frère seraient valides
Selon la justice italienne, qui s'appuie sur une expertise médico-légale, c'est bien une agression humaine qui a envoyé le jeune Luca dans le coma. Et non pas l'hypothermie, comme on le pensait en Valais.
De plus, des experts mandatés en Italie et réclamés par la famille Mongelli affirment que les déclarations de Luca et de son frère sont valides.
A l'époque, les deux frères affirmaient que le petit Luca, aujourd'hui âgé de 18 ans, avait été victime de l'agression par plusieurs adolescents, comme le représente le dessin du frère.
La famille veut de nouveaux prélèvements
Le père de Luca a également demandé l'envoi "en Italie des habits que portait son fils lors du drame, afin de procéder à de nouveaux prélèvements et analyses ADN", toujours selon Le Nouvelliste.
Pour mener à bien la procédure, la famille Mongelli s'est assurée les services d'un célèbre avocat de la péninsule, Nino Marazzita.
Ce dernier, surnommé le roi des pénalistes à Rome, est notamment connu pour avoir à son palmarès d'importantes affaires italiennes, telles que l'assassinat d'Aldo Moro, ou encore le scandale des anciens services secrets italiens.
Découvert dans le coma
Pour rappel, en 2002 à Veysonnaz, le petit Luca avait été découvert près du domicile familiale dans le coma, presque nu et couvert de plaies.
La version de la justice valaisanne, à savoir celle de l'agression par le chien, est réfutée par les parents de Luca et la victime elle-même. Ces derniers se basent notamment sur le fameux dessin effectué par le frère de Luca en 2005.
gchi
Entraide judiciaire demandée
Une procédure d'entraide judiciaire demandée par la justice italienne dans l'affaire du petit Luca est actuellement en cours de traitement. Le Ministère public valaisan attend pour sa part un rapport d'experts pour la fin de l'année.
La procédure d'entraide judiciaire a été ouverte récemment, a déclaré mardi le procureur général valaisan Jean-Pierre Gross.
Les éléments du dossier qui seront transmis à la justice italienne seront déterminés dans le cadre du traitement de la demande d'entraide, précise le procureur.