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Ueli Maurer est élu à la présidence avec 148 voix sur 202

Une élection sans surprise
Les moments forts de l'élection / L'actu en vidéo / 3 min. / le 5 décembre 2012
Ueli Maurer a comme attendu été élu à la présidence de la Confédération en obtenant 148 voix sur 202 bulletins valables. Le Zurichois est devenu mercredi le huitième UDC à accéder à ce poste.

C'est sans surprise qu'Ueli Maurer a été élu à la présidence de la Confédération. Le Zurichois de 62 ans a obtenu 148 voix lors du premier tour du scrutin. Sur les 237 bulletins délivrés, des voix se sont toutefois éparpillées (40 suffrages pour Didier Burkhalter, 27 bulletins blancs, 8 nuls).

Il s'agit du troisième plus mauvais résultat en près de 50 ans après ceux de Micheline Calmy-Rey en 2010 et en 2006 (106 et 147). A de rares exceptions près, les présidents ont été élus dans une fourchette allant de 150 à 180 voix ces 30 dernières années. L'an dernier, Eveline Widmer-Schlumpf avait obtenu 174 voix.

"Dans cette fonction de président, il s'agit surtout d'être efficace dans la direction des affaires; le glamour n'a pas la priorité", a déclaré Ueli Maurer lors de l'apéritif suivant son élection. Et d'ajouter que c'est un "grand honneur pour lui".

Une première pour l'aile dure de l'UDC

Tous, au Parlement, n'ont pas applaudi l'élection d'Ueli Maurer. [Alessandro della Valle]
Tous, au Parlement, n'ont pas applaudi l'élection d'Ueli Maurer. [Alessandro della Valle]

C'est la première fois qu'un UDC "pur sucre" est élu à la tête de la Suisse, même si le Zurichois est nettement moins virulent qu'avant son arrivée au gouvernement le 10 décembre 2008. En 2013, il accédera à la présidence après trois années féminines, Micheline Calmy-Rey en 2010, Doris Leuthard en 2011 et Eveline Widmer-Schlumpf en 2012.

La candidature d'Ueli Maurer était officiellement soutenue par tous les groupes parlementaires sauf les Verts. Les socialistes avaient laissé entendre l'été dernier qu'ils exprimeraient leur mauvaise humeur envers le chef du Département de la défense pour son manque de collégialité. Ueli Maurer est le 26e président de la Confédération zurichois.

Ueli Maurer ne jouit pas d'une forte popularité au sein de la population et des parlementaires, notamment dans la Suisse latine. Le ministre de la Défense maîtrise en effet mal le français et il s'est gardé de s'entourer de Romands.

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Un président qui restera surtout en Suisse

Le Zurichois a déclaré qu'il sera "un président de l'intérieur". En 2013, il confiera au vice-président élu, Didier Burkhalter, le soin d'entretenir les contacts de la Suisse à l'étranger. Le président réduira en effet ses voyages au strict nécessaire. Mais quand la présence du président sera expressément requise, il "se déplacera volontiers pour représenter la Suisse", a-t-il confié à la radio publique alémanique DRS. Il n'exclut également pas d'aller à Bruxelles, même si "Bruxelles devrait aussi venir une fois en Suisse".

Ueli Maurer et Didier Burkhalter ont convenu de cette formule afin de contourner l'inconvénient que représente un changement de président chaque année pour le suivi des contacts avec l'étranger. Ainsi le ministre des affaires étrangères, qui devrait présider la Confédération en 2014, pourra soigner ses relations avec les autres pays.

Cet accord entre les deux conseillers fédéraux convient très bien à Didier Burkhalter. Ce dernier juge positif de pouvoir bénéficier de quelques rendez-vous supplémentaires en 2013 déjà, avant tout dans l'optique de la présidence suisse de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.

boi avec les agences

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Plébiscite pour le vice-président Burkhalter

Le conseiller fédéral Didier Burkhalter a pour sa part été élu à la vice-présidence du Conseil fédéral avec un score brillant, comme l'a qualifié la présidente du National Maya Graf.

L'Assemblée fédérale a désigné le libéral-radical de 52 ans par 205 voix sur 219 bulletins valables.

C'est le meilleur résultat à la vice-présidence du Conseil fédéral depuis le socialiste Willy Ritschard en 1976 (207 voix).

Didier Burkhalter, qui devrait logiquement accéder à la présidence en 2014, avait reçu le soutien de tous les groupes parlementaires.