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Les shops des stations-service pourront rester ouverts la nuit

L'initiative concerne certains shops des stations-service. [Gaetan Bally /Keystone]
Les stations-service devraient pouvoir vendre l'ensemble de leurs produits durant la nuit. - [Gaetan Bally /Keystone]
Les stations-service devraient avoir plus de liberté quant à leurs horaires d'ouverture. Le Parlement a accepté une initiative parlementaire en ce sens mais les syndicats se préparent déjà à lancer un référendum.

La libéralisation des horaires des stations-service est sous toit. Le National a suivi mercredi le Conseil des Etats en acceptant une initiative parlementaire. Les syndicats, de leur côté, se préparent à lancer un référendum.

Selon le droit en vigueur, les stations-service ne peuvent pas employer leur personnel pour vendre certains articles entre 01h00 et 05h00 ainsi que le dimanche.

Durant ces périodes, elles doivent fermer l'accès à une partie de leur surface de vente, alors que des employés sont présents pour le carburant et la cafétéria.

Pour la droite, il faut supprimer cette contrainte administrative inutile afin de répondre aux besoins des consommateurs, sans nécessairement engager plus de personnel.

Répondre aux besoins des voyageurs

Elaborée sur la base d'une initiative parlementaire de Christian Lüscher (PLR/GE), la libéralisation permettra d'offrir en tout temps les produits et prestations répondant principalement aux besoins des voyageurs.

Ses partisans ont toutefois accepté de limiter la portée du projet aux stations situées sur les aires d'autoroute et "le long d'axes de circulation importants fortement fréquentés par les voyageurs".

Cette précision, proposée par le Conseil fédéral, permettra d'exclure les magasins se trouvant sur les voies d'accès aux grandes villes et qui seraient privilégiés par rapport aux autres commerces de détail se situant à proximité.

Le camp rose-vert n'en pas moins est monté aux barricades. On s'attaque à des employés qui doivent souvent travailler sur appel et disposent rarement d'un 13e salaire ou d'un salaire minimum, a lancé Ada Marra (PS/VD).

Pas que les syndicats

Les syndicats ne seront ainsi pas seuls à s'engager dans le combat référendaire, a averti Louis Schelbert (Verts/LU). Ils auront notamment l'appui des Églises.

La gauche est d'autant plus motivée à se battre qu'elle a gagné de nombreuses votations dans les cantons et que le Parlement planche déjà sur d'autres projets de libéralisation plus généralisée des horaires dans les commerces.

Deux motions ont déjà franchi le cap du Conseil des Etats. La première, émanant de Filippo Lombardi (PDC/TI), vise à permettre aux magasins d'ouvrir dans tout le pays au moins de 06h00 à 20h00 du lundi au vendredi, et de 06h00 à 19h00 le samedi.

Ce texte est désormais désormais sur le bureau de la commission de l'économie du National, qui préfère d'abord consulter les cantons.

ats/gchi

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