Près d'une personne sur sept vivant en Suisse était toujours exposée au risque de pauvreté en 2011, selon l'enquête sur les revenus et conditions de vie (SILC) de l'Office fédéral de la statistique (OFS) publiée mardi.
L'an dernier, 14,1% de la population (contre 14,2% en 2010), avaient un revenu disponible mensuel inférieur à 2400 francs, ou inférieur à 5100 francs par mois pour deux adultes avec à charge deux enfants de moins de 14 ans.
18,7% des Suisses n'ont pas les moyens de faire face aux imprévus
En 2011 toujours, 18,7% de la population vivaient dans un ménage n'ayant pas les moyens de faire face à une dépense imprévue de 2000 francs. Une baisse par rapport à 2010 (21,3%) qui ne s'explique que par des raisons statistiques.
En outre, 12,8% de la population vivaient dans un ménage déclarant avoir des difficultés à joindre les deux bouts. Pour honorer leurs dépenses courantes, 5,6% de la population consomment leur patrimoine et 2% s'endettent.
Fort impact sur la perception de la qualité de vie
Plus de la moitié de la population (52,2%) vivait en 2011 dans un ménage déclarant pouvoir mettre de l'argent de côté et près de 40% dans un ménage qui dépense ce qu'il gagne.
Seule la moitié des ménages ayant des difficultés à joindre les deux bouts se dit très satisfaits de leur qualité de vie, laquelle est très fortement liée à la situation financière. A l'inverse, 84,5% des personnes sans difficultés financières se déclarent satisfaites de leur vie. A l'échelle de toute la population suisse, 75% des personnes interrogées se disent satisfaites.
ats/ptur
Un seuil de pauvreté en parité de pouvoir d'achat parmi les plus élevés d'Europe
Le risque de pauvreté en Suisse est légèrement inférieur à la moyenne européenne. Toutefois, "le seuil de pauvreté en parité du pouvoir d'achat est un des plus élevés d'Europe, derrière le Luxembourg et la Norvège", souligne Stéphane Fleury, responsable de l'enquête.
Plus de 25 pays européens participent à l'enquête SILC. Elle se base en Suisse sur un échantillon d'environ 7000 ménages, soit plus de 17'000 personnes, sélectionnés aléatoirement dans le registre OFS des raccordements téléphoniques privés.