La vendange 2012 est de bonne qualité, mais en raison de conditions météorologiques variables, le volume est inférieur de près de 7% à la moyenne des cinq dernières années.
C'est ce qui ressort d'un premier bilan dressé vendredi par l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG). Gel, pluie, sécheresse: le temps s'est montré par moments très capricieux durant l'année viticole 2012 et n'a pas rendu la tâche aisée aux viticulteurs.
Toutefois, dans la plupart des régions, l'hiver exceptionnellement rude a heureusement occasionné moins de dégâts qu'on ne l'avait redouté.
Risques de pourriture
Alors qu'au début de l'été, le temps a été par endroit particulièrement chaud et sec, le début de l'automne a été marqué par de nombreux épisodes de précipitations autour de la période des vendanges, avec pour conséquence une extension des risques de pourriture. De nombreux viticulteurs ont dû trier manuellement les grains pour éliminer ceux qui étaient infectés, relève l'OFAG.
Grâce à ces laborieux efforts, des raisins de haute qualité ont pu être vinifiés, si bien que le millésime 2012 ne décevra pas les amateurs de bon vin. La récolte 2012 s'est élevée à un peu plus d'un million d'hectolitres (hl), soit 116'018 hl ou environ 10% de moins que la récolte record de l'année précédente.
Sur la période des cinq dernières années, la baisse de rendement est d'environ 7%. Par comparaison avec l'année précédente, la surface viticole est restée pratiquement constante en 2012. Elle est actuellement de 14'915 hectares.
ap/pym
Quand les bulles ont le blues
La crise européenne aura eu raison des ventes de champagne, qui devraient reculer en volume en 2012 même si les exportations vers les Etats-Unis et l'appétit des marchés émergents pour les vins haut de gamme devraient permettre au secteur de maintenir son chiffre d'affaires.
Premier marché du champagne avec 52% des volumes écoulés, la France a vu ses ventes nettement reculer, avec des expéditions en baisse de 5% à la fin octobre et dont la tendance ne semble pas s'être améliorée depuis.
En outre, au "grand export" (hors Union européenne), la clientèle est très friande de rosés, de cuvées spéciales et de vins millésimés, vendus nettement plus chers que les "brut", qui sont élaborés par assemblage de plusieurs récoltes. Le chiffre d'affaires du secteur devrait donc pouvoir se maintenir, voire progresser par rapport aux 4,1 milliards d'euros (près de 5 milliards de francs) réalisés en 2011.