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Le nombre de civils tués en Irak en 2012 a augmenté

Irak
Pour décembre, les statistiques officielles font état de 208 Irakiens tués, dont 55 policiers et 28 militaires.
Pour la première fois depuis trois ans, le nombre de civils tués en Irak a augmenté. Il est passé de 4059 en 2011, à 4471 en 2012.

Le nombre de civils tués par les violences en Irak a augmenté en 2012, passant à 4471 contre 4059 l'année précédente, a indiqué le groupe de défense des droits de l'homme Iraq Body Count (IBC) dans son rapport annuel publié mardi. C'est la première fois depuis trois ans que ce chiffre est à la hausse.

Depuis l'intervention anglo-américaine de 2003 qui a permis de déposer Saddam Hussein, le nombre total de civils tués par les violences qualifiées par IBC de "guerre de basse intensité" contre les insurgés tourne autour d'une fourchette de 110'937 à 121'227.

Ce bilan en hausse témoigne de l'action persistante des groupes d'insurgés, qui continuent de se livrer à des violences depuis le départ, en décembre 2011, du dernier soldat américain combattant présent sur le sol irakien. Les tensions entre chiites, sunnites et Kurdes, associés au pouvoir à Bagdad, se sont accrues en 2012, année durant laquelle la guerre civile qui fait rage en Syrie voisine a envenimé les relations intercommunautaires à travers la région.

Attentats constants

Alors que le niveau de violence a considérablement baissé depuis le pic atteint après 2003, la menace potentielle posée par la rébellion demeure en Irak. Une fois par mois l'an dernier, un attentat à la bombe de forte puissance au moins a été commis, visant généralement les forces de sécurité, les édifices publics ou des cibles chiites.

Le 9 septembre 2012 aura été la journée la plus meurtrière de l'année, avec une centaine de personnes tuées lors d'une vague d'attentats à la bombe dans tout l'Irak.

Pour décembre, les statistiques officielles font état de 208 Irakiens tués, dont 55 policiers et 28 militaires. "Pour résumer, les derniers éléments donnent à penser que l'Irak connaît toujours un état de guerre de basse intensité qui a peu changé depuis le début 2009...", conclut IBC.

ats/rber

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