Publié

Thomas Minder veut déposer plainte contre le Conseil fédéral

Thomas Minder et ses partisans doivent se battre contre l'économie et sa puissance financière. [Peter Klaunzer]
L'initiative de Thomas Minder vise à combattre la toute-puissance financière. - [Peter Klaunzer]
L'actuel conseiller aux Etats Thomas Minder veut déposer plainte contre le Conseil fédéral, qui s'immiscerait trop dans la campagne de son initiative contre les salaires abusifs, annonce dimanche la NZZ am Sonntag.

La campagne de votation sur les rémunérations abusives tourne au pugilat judiciaire. L'auteur de l'initiative, l'actuel conseiller aux Etats Thomas Minder, et son collaborateur Claudio Kuster annoncent dans la NZZ am Sonntag qu'ils vont déposer plainte contre le Conseil fédéral la semaine prochaine car ils estiment que la gouvernement s'immisce de manière inadmissible dans la campagne.

"Le Conseil fédéral n'a pas saisi que dans une votation, le peuple lui dit ce qui est à faire et non pas l'inverse", a déclaré au journal dominical Thomas Minder. Il considère comme grave que le gouvernement se comporte de cette manière et qu'il s'agit d'une violation de la loi sur les droits politiques.

Recommandation de vote

Le comité d'initiative n'a guère apprécié que le Conseil fédéral ait inscrit quatre fois dans le livret de la votation du 3 mars prochain qu'il rejetait ce texte. Les partisans estiment que le gouvernement n'aurait pas dû faire de recommandation de vote.

Pour sa part, la Chancellerie fédérale rejette les reproches de Thomas Minder. Selon elle, le Conseil fédéral présente son opinion comme il en a le devoir: il le fait de manière factuelle et mesurée, et ne donne pas de recommandation de vote directe.

Les interventions des partisans de l'initiative irritent la Chancellerie car elle estime que le comité d'initiative tente depuis des mois par divers canaux d'empêcher le Conseil fédéral de défendre son opinion sur l'initiative contre les rémunérations abusives.

sipa/aduc

Publié

L'initiative de Thomas Minder

L'initiative veut renforcer le pouvoir des actionnaires en matière de rémunération des "top managers". Un contre-projet indirect lui est opposé.

Il prévoit également que les actionnaires approuvent chaque année le montant total des rémunérations des cadres, mais de manière moins rigide, notamment pour les caisses de pension.