Bruno Zuppiger, ancien conseiller national et candidat au Conseil fédéral pour l'UDC en décembre 2011, a écopé mercredi de 13 mois de prison avec sursis pour abus de confiance. La peine est assortie d'une amende de 1500 francs.
Au terme d'une audience de 50 minutes, le Tribunal de district de Zurich a confirmé en procédure accélérée la peine requise par le procureur en accord avec la défense. Un ex-collaborateur de la société Zuppiger & Partner a été condamné à la même peine.
Aveux et remboursements
En tant qu'exécuteurs testamentaires, les deux hommes étaient accusés d'avoir gardé 240'000 francs légués par une ancienne employée à deux organisations d'utilité publique. L'argent et les intérêts n'ont été reversés que des années plus tard, après intervention des organisations concernées.
La somme du délit est considérable, a estimé le juge. Le fait que Bruno Zuppiger a ignoré les volontés d'une défunte pendant des années est particulièrement blâmable. En revanche, les aveux et le remboursement du montant parlent en faveur du prévenu.
L'ex-conseiller national a pris connaissance du verdict sans laisser transparaître d'émotions. Il a ensuite quitté le tribunal sans dire un mot. Lors de son interrogatoire, il a dit qu'il envisageait de se rétablir au niveau professionnel.
Pressenti pour le Conseil fédéral
Cette affaire a mis fin à la carrière politique du conseiller national zurichois. En décembre 2011, il était encore bien placé pour conquérir un deuxième siège UDC au Conseil fédéral. Mais l'affaire a éclaté dans la "Weltwoche" une semaine avant l'élection.
ats/lgr