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Le GSsA dénonce la vente d'armes destinées à l'Arabie saoudite

La vente d'armes à l'Arabie saoudite par une entreprise helvétique contreviendrait à l'ordonnance sur le matériel de guerre, selon le GSsA. [REUTERS/Jeff Topping]
La vente d'armes à l'Arabie saoudite par une entreprise helvétique contreviendrait à l'ordonnance sur le matériel de guerre, selon le GSsA. - [REUTERS/Jeff Topping]
La vente d'armes pour 45 millions de francs prévue en Arabie saoudite soulève des questions de neutralité, sachant que le régime saoudien viole "systématiquement les droits de l'homme", selon le Groupe pour une Suisse sans armée.

Le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) dénonce la vente d'armes qu'une entreprise helvétique prévoit en Arabie saoudite. Elle estime que cette transaction à 45 millions de francs viole le droit suisse.

Ces armes sont destinées à la garde royale d'Arabie saoudite, qui est déployée pour réprimer chaque mouvement démocratique, critique vendredi le GSsA. Et de rappeler que ces hommes ont fait usage de la force contre les manifestants dans le royaume voisin de Bahreïn.

De plus, un conflit armé a actuellement lieu dans le Yémen voisin. De nombreux documents attestent que le régime saoudien "viole systématiquement et gravement" les droits de l'homme, souligne l'organisation anti-militariste.

Incompatible avec la neutralité helvétique

Une telle vente contreviendrait donc à l'ordonnance sur le matériel de guerre. Jeudi, la conseillère nationale Chantal Galladé (PS/ZH), présidente de la commission de sécurité de la Chambre du peuple, a dénoncé cette vente avec des arguments similaires.

Elle a fait valoir que le royaume livre des armes à la Syrie, ce qui n'est pas compatible avec la neutralité suisse. Dans une lettre datée du 9 janvier dévoilée jeudi par la télévision alémanique, le lobby des armes demande au Conseil fédéral de donner son accord à la vente de pistolets fabriqués par l'entreprise suisse KRISS.

Le document précise que la transaction doit être traitée par le gouvernement puisque le client final est la garde royale d'Arabie saoudite. La lettre a été signée notamment par le Cercle de travail sécurité et techniques de défense (cstd), l'association de l'industrie suisse Swissmem et l'Union suisse des arts et métiers (usam).

ats/lgr

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