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Un comité de soutien interpartis pour Thomas Minder et son initiative

Thomas Minder. [KEYSTONE - Peter Schneider]
Thomas Minder en conférence de presse jeudi 24 janvier 2013. Son initiative veut ratisser large sur l'échiquier politique. - [KEYSTONE - Peter Schneider]
Thomas Minder veut ratisser large avec son initiative contre les salaires abusifs. Il a présenté jeudi son comité de soutien constitué de politiciens de tous bords.

L'entrepreneur schaffhousois Thomas Minder a présenté jeudi un comité de soutien à son initiative contre les salaires abusifs réunissant des politiciens de presque tous les partis, de l'UDC à la gauche. Seuls les Vert'libéraux et le PBD manquent à l'appel

Le conseiller aux Etats, qui profité de l'occasion pour fustiger les millions dépensés par Economiesuisse pour combattre de manière "agressive" ses propositions sans qu'on sache qui verse cet argent, affirme avoir le vent en poupe. Tous les sondages publiés jusqu'ici sont favorables, s'est-il réjoui devant la presse.

De plus en plus de soutiens à droite

Et de plus en plus de partis bourgeois affichent leur sympathie pour l'initiative, a-t-il noté, revenant notamment sur les votes des sections argovienne, zurichoise et glaronaise de l'UDC. 20% des libéraux-radicaux zurichois seraient également prêts à la soutenir, a assuré le Schaffhousois.

Des démocrates-chrétiens sont aussi acquis à la cause de Thomas Minder. Parmi eux, le Vaudois Jacques Neirynck. Pas question pour lui de s'accommoder du contre-projet élaboré par les Chambres.

"La différence la plus frappante est l'absence de toute sanction pénale. On ne pourrait pas avouer plus froidement que les futurs dirigeants tiennent à l'impunité car ils sont d'ores et déjà bien décidés à violer la loi comme l'ont fait leur prédécesseurs". a-t-il lancé.

L'UDC valaisan Oskar Freysinger est aussi de la partie. Il préfère l'original à la copie. Alors que le contre-projet offre des possibilités de contourner l'interdiction des parachutes dorés et autres bonus, l'initiative ne le permettra pas.

Le Valaisan s'en est pris à ceux qui affirment qu'il faudra deux à trois ans avant de pouvoir appliquer le texte de Thomas Minder. Les mêmes ont tergiversé pendant cinq ans au Parlement. Et le contre-projet, qui pourra encore être attaqué par référendum, n'est pas encore acquis.

Economiesuisse dans le collimateur de la gauche

Pas de problème à gauche pour prêter main forte aux initiants. Leur texte permettra de remettre de l'ordre et de renforcer la place économique suisse, a affirmé la conseillère nationale Susanne Leutenegger Oberholzer (PS/BL).

Selon elle, c'est grâce au camp rose-vert qu'un contre-projet peut être brandi. Si Economiesuisse en vante désormais les mérites, il n'en était pas ainsi au début des débats au Parlement lorsque ce groupe de pression a tout fait pour réduire la voilure du projet.

Et si Economiesuisse dépense autant d'argent contre le texte de Thomas Minder, c'est par peur que ne suivent un salaire minimal pour tous, une limitation des revenus des patrons et une taxation des successions, trois revendications soutenues par des initiatives populaires de gauche, a dit la Bâloise.

ats/pym  

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Jeunes de droite hostiles à l'initiative

Pour les jeunes de droite (BDP, UDC, PDC, PLR et PVL)l'initiative est un "fardeau". La pilule sera amère: ses effets contre les salaires abusifs seront très limités voire inexistants, mais le texte aura, du fait de sa rigidité, des conséquences néfastes sur l'économie.

Le comité brandit la menace d'un départ de Suisse des grandes entreprises internationales, si ce texte devait être accepté. Ce serait autant d'emplois intéressants pour les jeunes qui disparaîtraient, de PME suisses qui perdraient des commandes et de
start-ups qui ne verraient pas le jour.