Didier Burkhalter se montre très ferme: une solution politique en Syrie, à laquelle œuvre la Suisse, n'est pas suffisante. C'est pourquoi la saisine de la Cour pénale internationale réclamée par la Suisse est une voie qu'il ne faut pas abandonner.
"Il faut aussi se préoccuper d'immunité", a affirmé le conseiller fédéral, invité du journal du matin sur RTS-La Première. Il a rappelé que la position helvétique est soutenue par 57 pays et bientôt la moitié du Conseil de sécurité de l'ONU.
"Vous êtes en face d'une situation dans laquelle il y a d'énormes souffrances, énormément de victimes et la communauté internationale ne fait rien. C'est intolérable." Le ministre des Affaires étrangères insiste, la solidarité de la Suisse dans les crises internationales, "c'est la base même de notre pays."
Crise au Mali: appel à s'asseoir autour d'une table
A propos de la crise au Mali et du travail de médiation opéré depuis un an par émissaires suisses, Didier Burkhalter a invité toutes les parties qui renoncent à la violence à s'asseoir à la table des négociations. Le ministre a fait notamment allusion à un nouveau groupement - Le Mouvement islamique de l'Azawad (MIA) - issu de la scission d'avec Ansar Dine (lire: Un groupe issu des islamistes maliens affirme vouloir une solution pacifique).
Le conseiller fédéral a aussi rappelé que la Suisse avait renforcé son équipe de médiation sur place, malgré l'intervention militaire de la France.
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Europe: "La Suisse doit se méfier de l'arrogance"
Evoquant les affaires européennes, Didier Burkhalter estime que la Suisse doit marquer ses forces, en faisant très attention à ne pas faire preuve d'arrogance.
"Quand vous êtes en face de pays européens qui ont un taux de chômage des jeunes qui approche les 50%, et que vous expliquez que nous sommes à peu près à 3%, rien que de dire ça, vous passez pour arrogant."