Parmi les 26 encres de tatouage testées, 22 ont donné lieu à des récriminations, soit un taux extrêmement élevé de 85%, indique mardi le laboratoire cantonal de Bâle-Ville qui a effectué les analyses avec le laboratoire d'Argovie. 81% d'entre elles sont à présent interdites.
Ces taux élevés s'expliquent par le fait que les laboratoires ont pris sous la loupe les fabricants posant régulièrement problème ou n'ayant jamais été testés. Plusieurs types d'encres figurant sur la liste noire de l'Office fédéral de la santé publique se trouvaient parmi les échantillons. Parmi les 34 couleurs de maquillage permanent analysés, la moitié posait problème et un tiers est désormais frappé d'interdiction.
Des produits destinés aux lèvres et aux sourcils
L'échantillonnage regroupait surtout des produits destinés aux lèvres et aux sourcils. Les analyses, menées uniquement auprès de nouveaux studios ou de studios n'ayant encore jamais fait l'objet de tests, montrent que les nouvelles enseignes "ne se préoccupent guère des exigences légales, en règle générale", indique le laboratoire bâlois.
Deux encres contiennent des hydrocarbures aromatiques polycyclique (HAP), cancérigène. Interdites en Suisse, elles se trouvent principalement dans l'encre noire. Une encre japonaise en contenait 100 fois plus que la limite autorisée en Europe.
ats/hend