Les ménages suisses retrouvent le sourire. Le climat de consommation s'est nettement amélioré d'octobre à janvier, et ce pour la première fois en trois trimestres, selon la dernière enquête du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).
L'indice du climat de consommation a grimpé à -6 points, contre -17 points en octobre passé. Ce niveau s'avère légèrement supérieur à la moyenne historique, a précisé le SECO jeudi.
Les quelque 1200 ménages helvétiques interrogés se montrent nettement plus optimistes quant à l'évolution de la conjoncture. Ce sous-indice a atteint le point zéro en janvier, après -23 points en octobre. Ils ont aussi jugé favorable la situation économique au cours des douze derniers mois (-10 points, contre -22 points).
Cette éclaircie fait suite notamment à l'amélioration de quelques indices conjoncturels, même si ceux-ci demeurent faibles, explique Bruno Parnisari, responsable du secteur conjoncture du SECO. "On sort d'une période très tourmentée, marquée par une atmosphère de crise profonde en raison surtout des conséquences de l'endettement public en Europe."
Pas de signe de renchérissement
S'agissant de leur portemonnaie, les consommateurs se veulent positifs également. Ils considèrent leurs possibilités d'épargner dans les mois à venir (+25 à +34 points) et l'évolution de leur situation financière personnelle (-2 à +4 points) de manière plus réjouissante. La période est considérée, de surcroît, plus propice à de coquettes emplettes, telles que voitures ou meubles.
S'agissant des prix, les ménages n'entrevoient pas de signe de renchérissement. Ils considèrent très faibles tant l'inflation des douze mois écoulés que celle des mois à venir. Ce qui reflète sans doute la faible conjoncture, mais peut se traduire également comme une stabilité ressentie par les consommateurs sur ce front, note Bruno Parnisari.
ats/rber
Le chômage, seule ombre au tableau
Seule ombre au tableau: l'emploi. Les perspectives relatives au marché du travail demeurent quelque peu mitigées (+62 points, au lieu de +67 points en octobre). Rien de surprenant toutefois, le chômage réagissant de coutume avec un certain retard à l'évolution de la conjoncture. Il devrait légèrement se dégrader cette année, selon les prévisions du groupe d'experts de la Confédération publiées en décembre.
Depuis l'automne 2011, les foyers estiment insatisfaisante la sécurité des places de travail. Le sous-indice correspondant se révèle légèrement inférieur à la moyenne, mais est resté quasiment stable entre octobre et janvier.