Helsana, la première caisse maladie du pays, entre dans le débat sur les primes payées en trop. Son directeur, Daniel Schmutz, est opposé à un remboursement de la part des assureurs maladie.
De son côté, la FMH se réjouit que Confédération et cantons aient décidé de travailler à un nouveau compromis. Lire: Alain Berset convoque les cantons pour le remboursement des primes maladie
"On ne peut pas changer les règles"
"Nous ne donnerons pas d'argent aux cantons", a indiqué Daniel Schmutz dans une interview publiée jeudi par le quotidien alémanique Aargauer Zeitung.
L'Office fédéral de la santé publique a toujours approuvé les primes, "on ne peut pas changer les règles du jeu après coup", a-t-il ajouté.
Ces déclarations interviennent au lendemain de la publication de solides résultats pour le premier assureur helvète qui a dégagé un bénéfice net de 250 millions de francs en 2012, contre 190 millions un an plus tôt. Lire: Helsana présente un bénéfice en hausse de plus de 30% en 2012
ats/jgal
Une nouvelle solution recherchée
La semaine dernière, le ministre de la Santé Alain Berset et le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS), le Bâlois Carlo Conti, ont annoncé la mise en place d'un groupe de travail chargé d'élaborer une nouvelle proposition.
Carlo Conti insiste pour que le remboursement des primes incombe en premier lieu aux caisses maladie.
Au mois de janvier, la commission de la santé publique du Conseil des Etats a refusé d'entrer en matière sur le remboursement des primes payées en trop par les assurés entre 1996 et 2001.
Ni le projet du Conseil fédéral, ni celui des cantons n'a trouvé grâce à ses yeux. Cette décision a provoqué un tollé dans les cantons concernés, Genève, Vaud, Zurich, le Tessin et Neuchâtel.
La FMH salue les efforts annoncés
La Fédération des médecins suisses (FMH) a fait savoir jeudi qu'elle se réjouissait des nouveaux efforts annoncés.
Elle ne se prononce pas en faveur d'une solution en particulier, a précisé sa porte-parole, Jacqueline Wettstein.
"La solution la plus juste serait évidemment souhaitable, mais il faut aussi pouvoir la mettre en oeuvre", a-t-elle déclaré.