Le vice-premier ministre chinois Hui Liangyu a rencontré lundi à Berne Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann et le président de la Confédération Ueli Maurer. Les deux parties ont salué les progrès dans les négociations en vue d'un accord de libre-échange entre Berne et Pékin.
Cet accord "devrait renforcer à la fois les importantes relations économiques entre les deux pays et le cadre institutionnel et politique de ces échanges", a indiqué le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.
Les négociations en vue d'un accord de libre-échange sino-suisse ont été lancées il y a deux ans en marge du Forum économique mondial (WEF) de Davos. Johann Schneider-Ammann avait espéré l'été dernier qu'elles aboutissent avant fin 2012, mais les discussions se prolongent.
"Ce qui compte, c'est la qualité"
Berne et Pékin ne s'inquiètent toutefois pas outre mesure. "Ce qui compte, c'est la qualité et pas la rapidité", avait déclaré le ministre de l'économie Johann Schneider-Ammann après une rencontre en janvier à Davos.
Plus généralement, les deux parties ont salué "l'importance croissante des échanges" entre la Chine et la Suisse, "qu'il s'agisse de personnes, de biens et services ou encore de culture, de savoirs et d'idées".
A leurs yeux, l'ouverture prochaine d'une liaison aérienne directe entre Pékin et Genève constitue "à la fois le révélateur et un instrument de cette dynamique".
ats/gchi
D'autres coopérations en vue
Lors de ces entretiens, Hui Liangyu a également évoqué divers dossiers économiques ainsi que la coopération en matière de science et de technologies.
Il a aussi abordé différentes questions de politique extérieure, notamment les droits de l'homme, le climat ou la stabilité financière. Autant de dossiers "pour lesquels l'importance du dialogue bilatéral a été rappelée", relève le DFAE.
Une pétition munie de plus de 23'000 signatures a été remise en marge du WEF à Johann Schneider-Ammann pour réclamer que l'accord de libre-échange intègre des dispositions sur les droits humains et les normes du travail. Didier Burkhalter a assuré que le Conseil fédéral partage avec le Parlement ces préoccupations.