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L'achat de Gripen devrait franchir le cap du Conseil des Etats

Le Gripen F en démonstration près de Meiringen (Berne). [Peter Klaunzer / Keystone]
Le Gripen F en démonstration près de Meiringen (Berne). - [Peter Klaunzer / Keystone]
La commission de la politique de sécurité a proposé jeudi au plénum, qui tranchera le 5 mars, de soutenir l'achat de 22 avions de combat suédois, devisé à 3,126 milliards de francs.

L'achat de 22 avions de combat suédois Gripen devrait franchir facilement le cap du Conseil des Etats. La commission préparatoire a donné jeudi son aval à cette acquisition, ainsi qu'au fonds qui financera l'opération, par 9 voix contre 4.

Si la minorité juge que cette acquisition n'est pas nécessaire, la majorité se range sans problème derrière le ministre de la défense Ueli Maurer. Il faut remplacer les Tiger, et pouvoir assurer avec 22 nouveaux jets et les 33 F/A-18 existants les missions à remplir (surveillance et défense de l'espace aérien, police de l'air, reconnaissance aérienne, combat contre des objectifs au sol), estime la majorité à la commission.

Cette dernière a pu voir le projet de contrat définitif d'achat, qui devrait être signé d'ici mai, et a été convaincue par les experts que les risques liés à l'acquisition pouvaient être écartés. Le recours à la location d'appareils dans un premier temps n'a pas été remis en cause. Une seule précision a été ajoutée au programme d'armement 2012: le Conseil fédéral devrait faire le point chaque année sur l'avancement de l'achat des Gripen jusqu'à ce que l'opération soit achevée.

Création d'un fonds pour le financement

Par 9 voix contre 3, la commission s'est aussi ralliée à la création d'un fonds pour financer l'acquisition des avions. Afin d'alimenter ce fonds limité à dix ans, le Conseil fédéral propose de puiser en moyenne 300 millions par an dans le budget de l'armée.

Cette manière de procéder permettra en outre au peuple d'avoir le dernier mot sur l'achat des Gripen, la loi instituant le fonds étant soumise au référendum facultatif. Si l'aval du Conseil des Etats aux avions de combats ne devrait pas poser de problèmes, l'opération est un peu plus risquée devant la Chambre du peuple. Une majorité de la sous-commission de National qui suit le dossier a jusqu'à peu continué d'émettre des doutes sur cette acquisition.

ats/ptur

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