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La Suisse "a le devoir moral" de réagir aux cas de chevaux maltraités

La Suisse ne restera pas insensible à la maltraitance des chevaux. [Wojtek Radwanski]
La Suisse ne restera pas insensible à la maltraitance des chevaux. - [Wojtek Radwanski]
L'Office vétérinaire fédéral veut faire la lumière sur les cas de maltraitance concernant des chevaux outre-Atlantique et dont la viande se retrouve dans les assiettes helvétiques.

Les images de chevaux maltraités ne resteront pas sans conséquence en Suisse. L'Office vétérinaire fédéral (OVF) a dit vouloir passer à l'action dans le dossier de la viande de cheval importée issue d'élevages où les animaux ne sont pas bien traités. Selon son directeur Hans Wyss, la Suisse a un devoir moral d'agir.

Des images fournies par l'association de protection des animaux du canton de Zurich et diffusées cette semaine dans un reportage de l'émission "Kassensturz" sur la TV alémanique montrent les mauvais traitements que subissent des chevaux en Argentine, au Mexique, au Canada et aux Etats-Unis. Selon ces recherches, cette viande arrive aussi jusque dans les assiettes suisses.

"Conditions catastrophiques"

"Ces images témoignent de conditions catastrophiques", a dit Hans Wyss dans une interview publiée par "Der Sonntag". Et L'OVF va confronter les pays de provenance avec les images et les informations des organisations de protection des animaux, a-t-il ajouté. "Nous exigerons des importateurs une prise de position sur leur respect des prescriptions concernant les animaux d'abattage", conclut-il.

Selon l'association de protection des animaux du canton de Zurich, des chevaux mourants, malades et blessés sont livrés à eux-mêmes, des véhicules inadaptés sont utilisés pour les transports, des chevaux sont maltraités par du personnel non formé ou des chiens sont utilisés lors du chargement des équidés.

Tous les distributeurs en Suisse sont concernés par cette affaire, dont Migros, Coop, Aldi, Denner, Volg et Lidl. En réaction, la plupart des détaillants ont retiré une partie de la viande de cheval de leur assortiment.

ats/boi

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La Pologne pointée du doigt

La viande de cheval trouvée dans des conserves de goulasch au boeuf retirées de la vente en Allemagne par la chaîne de supermarchés à bas prix Aldi provient d'un fournisseur en Pologne, affirme l'hebdomadaire Der Spiegel dimanche citant des responsables européens.

Les boîtes de conserves ont été produites par la société allemande Dreistern Konserven, qui à son tour a acheté sa viande via un intermédiaire à l'entreprise polonaise Mipol, selon le Spiegel.

Dreistern Konserven reconnaît sur son site internet que des traces d'ADN de cheval avaient été découvertes dans ses produits, mais insiste qu'elle est simplement une entreprise de transformation.

Près de 50'000 boîtes de cette goulasch ont été livrées à Aldi, selon le Spiegel, citant le Système d'alerte européen pour les denrées alimentaires (RASFF).

Un autre fournisseur non identifié dans le nord de la Pologne a livré près de 20 tonnes de viande d'une valeur de 60'000 euros à la société allemande Vossko via un intermédiaire danois, affirme d'autre part le Spiegel.

Vossko fournissait la société Hilcona basée au Liechtenstein, qui à son tour alimentait Gusto, la société allemande qui fabriquait les "tortelloni viande de boeuf" contenant de la viande de cheval et retirées de la vente par la chaîne de distribution à bas prix Lidl en Allemagne et Autriche.