Un an et demi après Fukushima, la conscience écologique et le comportement des Suisses sont revenus au niveau antérieur à la catastrophe, selon le sondage UNIVOX 2012 sur l'environnement. Le thème des économies d'énergie est également moins présent dans leurs têtes.
Un effet de courte durée
L'effet Fukushima a largement disparu et l'on est revenu aux valeurs de 2010, a indiqué dimanche l'institut gfs-zürich, qui a réalisé ce sondage.
Ainsi, les sondés se sont montrés nettement moins autocritiques qu'en 2011: 58% estiment avoir une conscience écologique supérieure à la moyenne (2011: 43%, 2010: 58%).
La part de ceux qui jugent leur comportement environnemental (51%, 2011: 38%, 2010: 51%) ou leur compréhension des questions écologiques (54%, 2011: 39%, 2010: 56%) supérieurs à la moyenne a également crû.
Avec 59% (2011: 67%, 2010: 54%), l'indice de scepticisme se rapproche aussi du niveau d'avant Fukushima. Cet indice porte notamment sur l'énergie nucléaire, la foi en la technique pour résoudre les problèmes écologiques ou d'éventuelles restrictions énergétiques liées à la raréfaction des matières premières.
Efforts quotidiens en baisse
La volonté des Suisses de faire personnellement quelque chose pour l'environnement est jugée "très élevée", bien qu'à nouveau en recul sur certains points.
Ainsi, 69% seraient prêts à économiser de l'énergie en se chauffant moins (2011: 73%, 2010: 69%). D'autres mesures comme l'achat d'appareils électriques efficients, de produits avec peu d'emballage ou l'usage des transports publics suscitent en revanche une approbation croissante (jusqu'à +10%).
De manière générale, la part de ceux qui pensent qu'il faudrait en faire plus dans le domaine des économies d'énergie est en recul après le pic de 2011 (72%, 2011: 82%; 2010: 75%). Ils sont également moins nombreux à demander que l'Etat en fasse plus pour l'environnement en économisant dans d'autres secteurs (63%, 2011: 65%, 2010: 67%).
ats/moha
Plus d'un millier de sondés
L'enquête Univox 2012 sur l'environnement a été menée du 18 septembre au 13 octobre par l'institut gfs-zürich.
Au total 1008 habitants de Suisse alémanique et romande ont été interrogés par téléphone.
La marge d'erreur est de +/-3,1%.