S'exprimant lors de la séance d'ouverture du Conseil des droits de l'homme, Didier Burkhalter, le chef du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE), a "condamné dans les termes les plus forts les violations graves des droits de l'homme et du droit humanitaire" en Syrie.
Il a appelé les parties au conflit à cesser les violences. Il a également invité tous les Etats qui le souhaitent à se joindre à l'initiative suisse, soutenue par 57 Etats, recommandant au Conseil de sécurité de l'ONU de saisir la Cour pénale internationale (CPI).
La Suisse à disposition pour une réunion
Le conseiller fédéral a souhaité que le mandat de la commission d'enquête sur la Syrie soit prolongé. Il a rappelé aussi que le seul document susceptible de rassembler est celui adopté à Genève le 30 juin 2012 par le groupe d'action sur la Syrie sur les principes d'une transition politique.
"La Suisse soutient les efforts de Lakhdar Brahimi (l'émissaire de l'ONU pour la Syrie) et d'autres acteurs dans cette perspective et elle demeure à disposition s'ils souhaitent convoquer une nouvelle réunion en Suisse", a déclaré le chef du DFAE.
ats/mre
La situation au Mali évoquée
Le conseiller fédéral a également évoqué la situation "précaire" au Mali.
Il s'est prononcé pour le déploiement "très rapide" d'observateurs des droits de l'homme sur le terrain et a demandé des enquêtes impartiales sur toutes les violations, quels qu'en soient les auteurs, et a souligné la nécessité d'un dialogue politique, auquel la Suisse est prête à apporter son soutien.
L'opposition syrienne sera jeudi à Rome
La Coalition de l'opposition syrienne participera finalement à la réunion des Amis du peuple syrien prévue jeudi à Rome, revenant ainsi sur sa décision de boycott, a annoncé lundi son chef Ahmed Moaz al-Khatib.
Le chef de l'opposition a affirmé que cette décision avait été prise après que le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le chef de la diplomatie britannique, William Hague, eurent "promis des aides spécifiques pour soulager la souffrance de notre peuple".
Dans le même temps, le régime du président Bachar al-Assad s'est dit pour la première fois prêt au dialogue avec les rebelles armés pour mettre fin au conflit, mais ces derniers ont rejeté toute négociation avant le départ du chef de l'Etat et le retrait de l'armée des villes.