La Suissesse de 33 ans enlevée le au Yémen a été libérée mercredi et est arrivée à Doha, au Qatar, où elle se trouve en bonne santé. L'ex-otage sera rapatriée prochainement en Suisse.
Le 13 mars 2012, des hommes armés s'étaient introduits dans sa maison de Hodeïda, sur le littoral de la mer Rouge. Enseignante pour un institut de langues, elle avait réussi à contacter une de ses collègues par téléphone, l'informant que des inconnus en tenue militaire l'avaient séquestrée.
Le conseiller fédéral Didier Burkhalter a pu brièvement s'entretenir avec l'ex-otage par téléphone peu avant minuit mercredi, a indiqué son porte-parole Jean-Marc Crevoisier.
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) exprime toute sa reconnaissance à l'Etat du Qatar. Dans un communiqué, il souligne "les efforts extraordinaires" déployés tant par l'émir du Quatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, que par le prince héritier Tamim Ben Hamad Al-Thani.
"Aucune rançon versée"
Selon les agences de presse italienne Adnkronos et chinoise Xinhua, citant des propos du ministère de l'Intérieur yéménite, la jeune femme a été libérée grâce à la médiation de certaines tribus.
Un porte-parole du ministère de l'Intérieur yéménite avait par la suite déclaré que les ravisseurs avaient demandé au gouvernement de libérer des membres de leur tribu en échange de l'otage.
L'agence de presse Xinhua, citant un chef tribal, avait alors évoqué la demande d'une somme de 1,2 million de francs. Interrogé sur ce point, Jean-Marc Crevoisier a souligné mercredi soir que la Suisse n'a versé "aucune rançon".
ats/mre
200 enlèvements en 15 ans
Le Yémen est le théâtre de fréquents enlèvements d'étrangers par les tribus fortement armées qui font la loi dans plusieurs régions du pays.
Elles ont recours généralement aux rapts pour faire aboutir des revendications auprès des autorités.
Plus de 200 personnes y ont été enlevées ces quinze dernières années. La grande majorité ont été libérées saines et sauves.
Apparition dans deux vidéos
L'otage avait demandé aux autorités suisses de l'aider à obtenir sa libération.
Dans une première vidéo postée en mai dernier, elle déclarait se trouver entre les mains de combattants d'Al-Qaïda.
Dans une deuxième vidéo, elle avait lancé un appel à l'aide au Conseil fédéral.