Les coûts à la charge de l'assurance obligatoire des soins (AOS) ont augmenté de 3,2% en 2012 par rapport à 2011. Cela représente une hausse de 100 francs par assuré, pour un total de 3252 francs par personne, a annoncé vendredi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).
La hausse la plus forte a été constatée dans le domaine de l'aide et des soins à domicile (Spitex) avec 6,9% et 5 francs de plus par personne qu'en 2011. Suivent les laboratoires (+5,8% et 4 francs supplémentaires) et les traitements médicaux (+3,5% et 23 francs de plus), rapporte le monitoring de l'évolution des coûts de l'assurance maladie réalisé par l'OFSP.
Les séjours à l'hôpital constituent avec 22,4% et 728 francs par assuré la part la plus importante de l'ensemble. En raison de la nouvelle répartition entre assureurs et cantons, en vigueur depuis 2012, la hausse des frais liés aux séjours hospitaliers (+1,3% en moyenne nationale) varie fortement d'un canton à l'autre.
Recettes de primes plus importantes
Les assureurs ont encaissé des recettes de primes plus importantes l'année dernière. Elles avoisinent les 24,5 milliards de francs, selon les évaluations de l'OFSP. Les nouvelles normes comptables ainsi que des placements aux rendements supérieurs à la moyenne ont permis ce bon résultat. Les réserves devraient profiter de l'éventuel petit excédent.
Les primes approuvées par l'OFSP en automne dernier devraient, selon les estimations actuelles, juste suffire à couvrir les frais de l'AOS en 2013. En cas de dépassement, les assureurs devront puiser dans leurs réserves, devenues toutefois volatiles en raison de leur placement sur le marché des actions.
Les caisses maladie couvrent un peu plus de 40% du total des coûts de la santé. Les ménages prennent en charge environ un quart, tandis que les cantons et communes en financent quelque 20%.
ats/lan
Primes payées en trop: santésuisse fait un pas
Santésuisse a fait un pas vers une solution négociée au problème des primes maladie payées en trop dans certains cantons, dont Vaud et Genève.
Alors que la faîtière des assureurs ne voulait rien entendre jusqu'à présent, son conseil d'administration vient de se déclarer favorable à "une solution politique".
Par solution politique, santésuisse pense à celle proposée jusqu'à présent par le Conseil fédéral, à savoir faire rembourser les primes excessives via un rabais offert aux personnes concernées qui serait financé par la taxe sur le CO2.