La Suissesse de 39 ans qui a été agressée sexuellement en Inde vendredi, a pu quitter l'hôpital de Gwalior samedi, selon une source de l'ambassade de Suisse. Son mari a été frappé par les agresseurs, mais "par chance" sans que cela ne prête à "conséquence", a ajouté cette source.
La femme, âgée de 39 ans, et son partenaire ont été agressés vers 21h00 par un groupe de sept ou huit hommes dans un village proche de la ville de Datia, dans l'Etat du Madhya Pradesh. Le mari a déclaré que deux ou trois hommes le tenaient pendant que quatre autres violaient son épouse.
Sur place, plusieurs employés de l'ambassade sont venus assister la victime qui a déposé plainte auprès de la police locale. Les enquêteurs ont identifié les sept auteurs présumés du viol, selon l'agence indienne Ians. "Une plainte pour viol a été déposée contre sept individus non identifiés", a déclaré à l'AFP un officier de police.
Une vingtaine de personnes ont été arrêtées "en raison de soupçons qui pèsent sur elles et sont en cours d'interrogatoire", a indiqué un autre officier à l'agence de presse indienne Press Trust of India (PTI).
Suspects arrêtés
Les agresseurs ont également dérobé 10'000 roupies (174 francs), un appareil de photo et un ordinateur portable. Entre huit et treize personnes ont été arrêtées, selon les différentes sources disponibles. La police recherche encore certains des agresseurs.
Le couple effectuait un voyage à vélo à travers plusieurs localités indiennes. Après avoir visité la ville d'Orchhâ, il se dirigeait vers Agra, où se trouve le célèbre mausolée du Taj Mahal.
Un précédent en 2003
En 2003, une autre Suissesse, une diplomate de 36 ans, avait été enlevée dans un parking de New Delhi puis violée par deux hommes. Les responsables de cette agression n'ont jamais été jugés.
Le drame de samedi survient alors que les Indiennes - mais aussi un nombre croissant d'Indiens - manifestent de plus en plus nombreux contre les viols et agressions sexuelles dont les femmes sont victimes dans tout le pays, souvent en toute impunité. Ce mouvement de protestation a été déclenché par le viol collectif le 29 décembre d'une étudiante indienne de 23 ans à New Delhi, qui a succombé à ses blessures.
agences/hend/olhor
Le DFAE "profondément choqué"
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) s'est dit "profondément choqué" samedi par "l'incident tragique subi par une ressortissante suisse et son partenaire en Inde".
Les représentations helvétiques en Inde "sont en contact avec les autorités locales et ont exigé qu'elles fassent le nécessaire pour que les auteurs du délit soient rapidement identifiés et qu'ils aient à répondre de leurs actes devant un tribunal", a précisé le DFAE.
Des agressions fréquentes
Les viols et viols collectifs, souvent perpétrés en toute impunité, sont fréquents en Inde où près de 90% des 256'329 crimes violents enregistrés en 2011 ont une ou des femmes pour victimes, selon les chiffres officiels.
En décembre, le viol collectif d'une étudiante de 23 ans dans un autobus à New Delhi a choqué le pays et a eu un retentissement international. L'étudiante avait succombé à ses blessures le 29 décembre.