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Le président du Parlement européen opposé à la clause de sauvegarde

Schulz [PETER SCHNEIDER]
L'interview du président du Parlement européen, Martin Schulz / Forum / 14 min. / le 21 mars 2013
Martin Schulz, le président du Parlement européen, estime qu'il n'y pas de raison que la clause de sauvegarde soit activée par la Suisse pour contrer une hausse de l'immigration.

Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a insisté jeudi à Berne sur l'importance de la compréhension et du respect mutuels entre la Suisse et l'Union européenne. Pour lui, il n'y pas de raison que la clause de sauvegarde soit activée. (Lire: Le Conseil fédéral pourrait étendre la clause de sauvegarde à toute l'UE)

Ainsi que l'a rappelé Martin Schulz lors d'un point de presse, tout circule librement dans l'UE, sauf les hommes et les femmes: "En cas de danger grave, il est possible de limiter leur circulation", a-t-il dit, avant d'évoquer le cas de la Suisse.

Compréhension

Il a alors exprimé sa compréhension quant aux craintes initiales de la Confédération. Cependant, après s'être renseigné sur les chiffres réels, il remarque que les craintes concernant une hausse de l'immigration ne se sont pas concrétisées et que la clause de sauvegarde "ne sert à rien du tout".

"Les candidats aux élections ayant basé leur campagne sur cet argument, Berlusconi et Sarkozy entre autres, n'ont d'ailleurs pas été élus", a relevé l'eurodéputé social-démocrate (SPD) allemand.

Intensification des échanges

Reçu par les présidents du Conseil national, Maya Graf (Verts/BL), et du Conseil des Etats, Filippo Lombardi (PDC/TI), Martin Schulz a pris part à plusieurs entretiens portant sur le développement de l'Union européenne et du Parlement européen ainsi que sur les relations entre les parlements européen et suisse.

Filippo Lombardi a quant à lui insisté sur le respect que la Suisse et l'UE doivent réciproquement se porter, ainsi que sur la nécessaire compréhension mutuelle.

ats/pym

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Restrictions en vigueur depuis mai 2012

Depuis le 1er mai 2012, le Conseil fédéral a réintroduit des contingents de permis de séjour pour l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie et la République tchèque.

Face à l'afflux de travailleurs de l'ensemble de l'UE, la question de l'imposer aux Français, Allemands ou Italiens est en discussion. Les contingents pourraient en effet être réintroduits si le seuil de 56'268 permis B (d'une durée de cinq ans) pour l'UE-17 (les 15 premiers membres de l'UE avec Chypre et Malte) est dépassé entre le 1er juin 2012 et le 31 mai 2013.

En 2012, le nombre de permis B accordés à ces ressortissants a atteint 55'430.

Le retour des contingents serait limité à un an et non reconductible en 2015.