La sous-traitance menace la sécurité des trains, selon Le Matin Dimanche. L'hebdomadaire revient sur l'accident spectaculaire du 8 mars, lors duquel une locomotive de 80 tonnes a fini sa course dans la Venoge près de la gare vaudoise de Cossonay.
Aux commandes se trouvait un mécanicien employé par la société privée Widmer Rail Services (WRS), sise à Glaris et créée en 2007 par un dentiste. Or, selon plusieurs témoignages anonymes d'employés des CFF, cette société fournit à ses salariés -souvent des chômeurs en fin de droits- une formation largement inférieure à celle proposée par l'ex-régie fédérale.
L'instruction dispensée correspondrait aux exigences minimales de l'Office fédéral des transports (OFT).
Une nouvelle façon de travailler
Le mécanicien qui a raté un signal avant de finir la course dans une rivière n'avait par exemple bénéficié que de six mois de formation avant d'obtenir son permis quand un employé des CFF aurait bénéficié d'un an de cours.
Avec la libéralisation du marché ferroviaire, note Le Matin Dimanche, une nouvelle façon de travailler s'est développée: horaires serrés, exigences de rentabilité, concurrence accrue.
Or, selon Olivier Barreau, responsable syndical du SEV, le Syndicat du personnel des transports, "ce nouveau mode de fonctionnement du marché ferroviaire menace la sécurité".
jgal