L'initiative 1:12 des Jeunes socialistes met en danger l'emploi et les ressources de l'Etat, a estimé mardi devant les médias à Berne l'Union patronale suisse (UPS). L'organisation a répété son opposition au texte.
Si l'initiative est adoptée, le plafond autorisé des salaires suisses oscillera entre 576'000 et 860'976 francs par année. Les managers des entreprises aux activités internationales devront donc raboter leurs salaires et peut-être délocaliser l'ensemble ou une partie des emplois à l'étranger. Plusieurs cadres touchant des hauts salaires quitteront la Suisse, a argumenté Valentin Vogt, le président de l'UPS.
Les contribuables les plus riches doivent rester
Les 10% des contribuables les plus riches ont fourni à la Confédération 78% des impôts sur le revenu en 2008. La situation est un peu moins prononcée pour les impôts cantonaux et communaux. Il est donc capital que ces contribuables restent en Suisse, a insisté le président de l'UPS.
"Les salaires trop élevés sont inacceptables pour la société", a déclaré Valentin Vogt. Se référant à l'initiative Minder plébiscitée par le peuple le 3 mars, le président de l'UPS déplore toutefois que les partis de gauche et les syndicats exploitent le climat émotionnel actuel pour réguler encore plus l'économie et les salaires des dirigeants d'entreprise.
ats/delg
Initiative 1:12 des Jeunes Socialistes
L’initiative stipule que, dans une même entreprise, personne ne doit gagner moins en un an que ce que les plus hauts salaires permettent de gagner en un mois.
Elle veut inscrire dans la Constitution un article selon lequel - dans une entreprise - le salaire le plus élevé ne doit pas être plus de 12 fois supérieur au salaire le plus bas.