Les physiothérapeutes en ont assez de leur situation salariale. Depuis 1998, ils travaillent avec des tarifs inchangés malgré un renchérissement d'environ 17%. Déçus par le Conseil fédéral qu'ils ont déjà interpellé l'an dernier, ils ont adressé jeudi un carton rouge au ministre Alain Berset.
La branche réclame de longue date une revalorisation de ses salaires. La situation est en effet dans l'impasse depuis deux ans, après l'échec des négociations entre Physioswiss - l'association suisse de physiothérapie - et les caisses maladie, a rappelé Roland Paillex, président de la faîtière lors d'une conférence de presse à Berne.
Les assureurs refusent une adaptation des tarifs au renchérissement. En outre, de nombreux cantons rechignent à une nouvelle négociation des tarifs tant que le Conseil fédéral n'a pas défini clairement les compétences dans ce conflit des tarifs.
L'an dernier, 4000 physiothérapeutes avaient manifesté à Berne à l'appel de physioswiss, qui compte plus de 8000 membres, en faveur d'une hausse de 17% du point tarifaire. Ils avaient remis au conseiller fédéral Alain Berset une résolution lui demandant de clarifier la situation.
Réponse "décevante" du ministre
La réponse a été "décevante": "Alain Berset a adopté une vision bureaucratique et passe la balle aux cantons sans décision officielle", relève Physioswiss pour qui cela mérite un "carton rouge". L'association lance dès vendredi une nouvelle pétition pour demander de vraies réponses à ses revendications.
A savoir, préciser au plus vite qui est compétent pour mettre en oeuvre la détermination du tarif de physiothérapie, donner un signal clair pour souligner la valeur des prestations de cette discipline et reconnaître la physiothérapie comme deuxième pilier de la médecine traditionnelle.
Pour l'association, il en va des conditions de travail propres à garantir des soins de qualité et des garanties à un accès aux soins pour tous.
ats/rber