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Unia veut un hausse de 100 francs du salaire minimal dans l'horlogerie

Selon Unia, la branche horlogère suisse ne répercute pas ses bons chiffres sur les employés.
Selon Unia, la branche horlogère suisse ne répercute pas ses bons chiffres sur les employés.
Si l'horlogerie se porte actuellement bien, elle refuse toujours d'en faire bénéficier ses employés, dénonce Unia jeudi. Le syndicat exige une hausse des salaires minimaux de 100 francs.

A une semaine de l'ouverture du salon Baselworld, le syndicat Unia dénonce le blocage des négociations salariales dans l'horlogerie. Il revendique toujours une hausse des salaires minimaux de 100 francs pour combattre la sous-enchère salariale.

"Nous n'avons pas été entendus", a affirmé jeudi à Bienne Aldo Ferrari, négociateur de la délégation horlogère d'Unia et membre du comité directeur. "Les salaires de l'horlogerie ne sont pas swissmade", a-t-il ajouté en dénonçant l'attitude des représentants patronaux.

"Indigne d'une industrie qui va bien"

Selon Unia, la Convention patronale serait disposée à consentir une hausse entre 20 et 40 francs. "Cela est indigne d'une industrie qui va bien", a souligné Aldo Ferrari. Pour le comité directeur d'Unia, l'industrie horlogère profiterait de la libre-circulation pour engager des frontaliers à des tarifs aussi bas que possible.

Pierluigi Fedele, responsable de la branche horlogère d'Unia, a lui évoqué un paradoxe entre les résultats affichés par les principaux groupes horlogers et les salaires minimaux d'embauche pratiqués en Suisse. "Les négociations pour l'augmentation des salaires minimaux d'embauche prévus dans la CCT piétinent depuis cinq mois".

Négociations en cours

Malgré ces tensions les négociations ne sont pas interrompues. Le syndicat Unia n'a pas souhaité faire appel à un médiateur comme le permet la convention collective de travail (CCT) des industries horlogères et microtechniques signé en janvier 2012 en cas de conflit.

Unia ne prévoit pas d'actions particulières auprès des entreprises horlogères. Mais le syndicat n'exclut pas de marquer sa présence à Baselworld qui ouvre ses portes jeudi prochain.

ats/boi

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Les chiffres avancés par Unia

La valeur des exportations horlogères a atteint 21,4 milliards de francs l'année passée (+10,9% par rapport à 2011).

Cette tendance se poursuit en 2013 (+3,6% sur janvier et février).

Les salaires minimums d'embauche stagnent entre 3300 et 3590 francs selon les régions.

Les salaires minimums accusent par ailleurs un net retard sur la progression des salaires médians (-3%).