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La clause de sauvegarde, un effet cosmétique, juge la presse

"Le Conseil fédéral se trompe de cible", estime notamment "Le Courrier".
"Le Conseil fédéral se trompe de cible", estime notamment "Le Courrier".
"Cosmétique migratoire", "clause à deux balles" ou "nécessaire", c'est selon... la presse romande est divisée jeudi après l'extension de la clause de sauvegarde à tous les ressortissants européens.

Les journaux romands réagissent tous jeudi à la décision du Conseil fédéral d'activer la clause de sauvegarde pour tous les pays européens afin de limiter le nombre de citoyens de l'UE sur le territoire suisse (lire La Suisse étend sa clause de sauvegarde à toute l'Europe ).

Le Temps dénonce une "cosmétique migratoire". "Croire que l'on rassurera ainsi les Suisses paraît bien naïf", note le journal dans son éditorial. Idem dans La Liberté, qui évoque "une solution symbolique" pour répondre à "un vrai problème".

"Une clause à deux balles"

Dans un éditorial commun, Le Nouvelliste et L'Express parlent d'"une clause à deux balles" qui aura "un impact quasi nul".

"Le Conseil fédéral se trompe de cible" et "conforte l'UDC dans sa volonté de restreindre l'immigration" estime de son côté Le Courrier. Il "donne du grain à moudre à l'UDC", abonde Le Quotidien Jurassien.

Une mesure "devenue nécessaire"

"Une clause devenue nécessaire en Suisse": le ton diffère dans 24 heures et la Tribune de Genève. "Il y a urgence à faire baisser la pression, et le Conseil fédéral semble l'avoir compris", peut-on lire dans leur éditorial commun.

L'Agefi salue de son côté une mesure qui "répond aux sentiments perçus de la population face à une immigration record" et qui indique aux chômeurs européens que le marché du travail suisse n'est pas ouvert de manière indéfinie.

hof

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