Les autorités de surveillance suisses devront encore patienter avant de pouvoir utiliser un nouveau système d'écoute téléphonique. L'introduction de l'outil de surveillance des télécommunications acquis pour 18 millions en 2010 a été renvoyée à une date indéterminée.
Le projet n'est pas enterré
Le projet n'est toutefois pas encore définitivement enterré, a indiqué dimanche Nils Güggi, porte-parole du Service de surveillance des postes et télécommunications au Département fédéral de justice et police (DFJP).
Les tests se poursuivent et une évaluation de la situation aura lieu, vraisemblablement en septembre, a-t-il précisé, revenant sur des informations publiées par la "NZZ am Sonntag".
Surveillance des cybercriminels
Le DFJP est toutefois déjà à la recherche de solutions de rechange au cas où il faudrait renoncer définitivement au système ISS - Interception System Schweiz - d'interception des téléphones et des courriels, a ajouté le porte-parole. Ce dernier n'a toutefois pas pu donner une estimation totale des frais que ce projet aura occasionnés s'il devait être abandonné.
Les autorités pénales comptaient sur ce nouvel outil pour mieux surveiller les cybercriminels. ISS devait par exemple permettre d'intercepter des images envoyées d'un téléphone portable.
ats/hof
Des lacunes admises en février dernier
Le DFJP avait admis en février que le nouveau système présente des lacunes.
"Nous l'avons testé, mais il ne fonctionne pas comme nous le souhaitons", avait déclaré Nils Güggi, porte-parole du Service de surveillance des postes et télécommunications au DFJP, au "19:30" de la RTS.
Les réticences émanent en particulier des autorités cantonales qui ont testé ce nouveau modèle.
Selon elles, le système ne parvient pas à surveiller tous les moyens de communication modernes.
Des propos que Nils Güggi a réfuté: "Le nouveau système est capable de surveiller la communication sur internet".
Des problèmes techniques difficiles à surmonter sont apparus lors de l'adaptation informatique du système aux besoins suisses, ainsi que des "problèmes de livraison de l'entreprise mandatée" par la Confédération, a précisé Nils Güggi.