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L'espionnage illicite en Suisse vise principalement la recherche

Selon le rapport du Service de renseignements de la Confédération, de nombreux Etats sont impliqués dans des cyberattaques en Suisse. [Fotolia - Fotolia]
Selon le rapport du Service de renseignements de la Confédération, de nombreux Etats sont impliqués dans des cyberattaques en Suisse. - [Fotolia - Fotolia]
Selon le nouveau rapport de sécurité du Service de renseignements de la Confédération, la Suisse est touchée par des actes illicites d'espionnage principalement dans le secteur de la recherche.

La Suisse est la cible d'actes illicites d'espionnage. Le secteur de la recherche constitue une victime de choix, tout comme les opposants à des régimes politiques étrangers. Ce constat ressort du nouveau rapport de sécurité du Service de renseignement de la Confédération.

"Mesurée à l'aune internationale, la Suisse est un pays qui assure un niveau de sécurité très élevé", souligne le président de la Confédération Ueli Maurer en préambule du rapport publié mardi.

Les menaces et les risques relevés par le Service de renseignement sont certes réels, mais ils ne peuvent pas mettre en danger l'Etat dans son ensemble.

Des services étrangers actifs en Suisse

Des services d'espionnage étrangers sont actifs en Suisse, comme l'a démontré un cas d'opposants géorgiens mis sous surveillance par des agents de leur pays à Zurich. Des indices suggèrent que d'autres Etats ne se gênent pas de faire de même, selon les auteurs du rapport.

Les autorités de différents pays sont plus ou moins directement impliquées dans des cyberattaques, dénonce le service fédéral de renseignement. Dans ce cas aussi, le but est notamment de surveiller l'opposition politique à l'étranger.

Le secteur de la recherche visé

Les espions s'intéressent aussi au secteur de la recherche, qui fait partie de l'élite mondiale, à la place financière et aux organisations internationales.

La mise en réseau numérique croissante entraîne une vulnérabilité accrue des systèmes d'information et de communication.

ats/gchi

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La menace intérieure limitée

Dans le domaine de la sécurité intérieure, ni l'extrême droite ni l'extrême gauche ne mettent l'Etat en danger même si le potentiel de violence persiste, affirme le rapport.

La situation s'est même calmée à gauche, tandis que la droite a renforcé son "comportement clandestin".

"Toujours pas" une cible djihadiste

Toujours selon le rapport du Service de renseignement, la Suisse n'est "toujours pas" une cible prioritaire d'attentats pour des motifs djihadistes.

Cependant, le risque que des citoyens helvétiques soient enlevés à l'étranger pour des raisons politiques ou terroristes est plus élevé qu'auparavant.