L'assemblée des délégués du Parti bourgeois-démocratique (PBD), réunie samedi à Genève, a rejeté à l'unanimité l'élection du Conseil fédéral par le peuple. L'unanimité a aussi prévalu pour soutenir la révision du droit d'asile lors de la votation du 9 juin.
Fin de la concordance
"Le système actuel a fait ses preuves depuis 160 ans, un nouveau système n'est pas nécessaire", a affirmé Lorenz Hess, vice-président du PBD Suisse, à propos de l'élection du Conseil fédéral par le peuple, en présence de la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf et d'une centaine de délégués.
Oui au durcissement de l'asile
Barbara Janom Steiner, également vice-présidente, a défendu la révision de la loi sur l'asile, "une réelle chance de maîtriser le problème" et d'instaurer "des procédures plus efficaces". "Il est faux d'affirmer qu'il s'agit d'un durcissement de l'asile", a-t-elle déclaré, en soulignant que les modifications sont en accord avec la Convention de l'ONU sur les réfugiés.
Vert'libéraux au diapason
Les délégués Vert'libéraux, réunis en assemblée samedi à Lucerne, ont approuvé quasi unanimement la révision de la loi sur l'asile, par 117 voix contre 11 et 8 abstentions. Ils se sont montrés encore plus unis en rejetant l'élection du Conseil fédéral par le peuple par 132 voix contre 4 et une abstention.
Avec ces votes, les délégués suivent ainsi le comité du parti et le groupe parlementaire aux Chambres fédérales. Ces deux objets seront soumis au peuple le 9 juin.
ats/vkiss
>> A lire aussi : Le PLR en faveur d'une politique migratoire plus dure
Oui aux discussions sur la place financière
La conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf a affirmé samedi à Genève que la Suisse est disposée à participer sur le plan international aux discussions sur l'échange d'informations en matière bancaire.
A l'occasion de l'assemblée des délégués du Parti bourgeois-démocratique (PBD), la conseillère fédérale a affirmé qu'il faut "conserver une place financière forte et compétitive" en Suisse en défendant trois valeurs, "la qualité, la stabilité et l'intégrité".
Cela dépend de "conditions-cadre aussi favorables que possible acceptées sur le plan international", a affirmé la cheffe du Département fédéral des finances (DFF).