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Les dénonciations pour blanchiment se montent à 3,15 milliards en 2012

blanchiment, billets suisses [Martin Ruetschi]
Six des soupçons transmis aux autorités helvétiques l'an dernier ont généré à eux seuls un volume de 1,44 milliard de francs. - [Martin Ruetschi]
En 2012, le Bureau de communication en matière de blanchiment d'argent a reçu 1585 dénonciations pour blanchiment d'argent, équivalent à un montant de 3,15 milliards de francs. Un montant stable par rapport à 2011.

Après les records de 2011 liés au printemps arabe, les autorités suisses ont continué de recevoir en 2012 de nombreuses dénonciations de soupçons de blanchiment d'argent. L'an dernier, aucun événement politique majeur n'a influencé le nombre de communications, mais davantage de cas suspects isolés ont été repérés.

Le Bureau de communication en matière de blanchiment d'argent a reçu en 2012 pas moins de 1585 communications, soit seulement 40 de moins qu'en 2011, mais 426 de plus qu'en 2010. En outre, 86% des cas signalé l'an dernier ont été retransmises aux autorités pénales, précise-t-il mardi dans un communiqué.

La somme des valeurs patrimoniales impliquées a atteint en 2012 les 3,15 milliards de francs. Ce résultat n'est pas très en-dessous des 3,28 milliards cités en 2011, qui correspondaient aux montants des années 2009 et 2010 réunies.

Escroquerie en tête des infractions

Six des soupçons transmis l'an dernier ont généré à eux seuls un volume de 1,44 milliard de francs, relève le Bureau. Trois d'entre eux étaient liées à des détournements de fonds publics étrangers, deux avec des infractions présumées d'escroquerie et la dernière concernait une organisation criminelle présumée active en Asie.

Deux tiers des soupçons sont communiqués par les banques. Viennent ensuite les sociétés de transferts de fonds (23%), les fiduciaires (4%) et les gestionnaires de fortune (3%). L'escroquerie demeure en tête des infractions présumées et représente un tiers des cas.

ats/rber

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