Alors que le Parlement n'a toujours pas donné son feu vert à l'achat de 22 Gripen, le Conseil fédéral revient devant lui avec un nouveau programme d'armement. Une nouvelle flotte de 130 véhicules protégés de transport de personnes devrait venir compléter les 290 engins déjà commandés.
Ces derniers ne suffiront pas pour doter simultanément l'ensemble des 20 bataillons d'infanterie de ce genre de véhicules ou de chars de grenadiers à roue. Coût de l'achat: 222 millions.
Télécommunications
Le «réseau d'engagement Défense», devisé à 209 millions, vise quant à lui à connecter tous les systèmes importants d'une infrastructure de télécommunications protégée et uniforme.
Avec le nouvel achat, il devrait être possible d'empêcher l'accès du réseau aux tiers non autorisés, d'augmenter le débit de données disponible et de réduire la dépendance par rapport aux exploitants civils. L'armée, la Confédération et les cantons disposeront ainsi d'un système résistant aux situations de crise.
Pièces de rechange
Troisième gros budget: l'achat pour 149 millions de pièces de rechange pour optimaliser la disponibilité des avions de combat FA-18 et garantir l'engagement des véhicules Puch, Duro et Steyr jusqu'à la fin de leur durée d'utilisation.
Le Conseil fédéral réclame aussi 86 millions pour un système de pont d'appui de 45 mètres. Enfin, 74 millions serviront à étoffer la flotte de véhicules. Le gouvernement en veut 960, dont 360 voitures de livraison et 500 remorques à un essieu.
Gripen en sursis
Le sort des avions de combat suédois Gripen reste ouvert. La commission de la politique de sécurité du National a posé en avril de nouvelles conditions avant de trancher.
Le plénum ne traitera pas du dossier avant l'automne. Lors de la session de printemps, le Conseil des Etats avait quant à lui douché, à la surprise générale, les espoirs du ministre de la défense. Il a certes accepté de justesse l'achat des avions. Mais à une voix près, il n'a pas libéré les 3,126 milliards requis.
ats/pym