Les salariés romands se déplacent de plus en plus. Ils sont plus de 77'000 à travailler dans un autre canton romand que celui de leur domicile, soit une hausse de 40% par rapport à l'année 2000. En ajoutant 34'000 Romands qui partent en Suisse alémanique, 111'000 Romands (12% des actifs) sont des pendulaires.
Simultanément, 18'000 Alémaniques viennent en Suisse romande, un chiffre qui augmente plus vite que le nombre de Romands traversant la Sarine.
Selon l'étude des six banques cantonales romandes et du Forum des 100, le flux le plus dense a lieu dans les deux sens sur l'axe Vaud-Genève. Mais le nombre de pendulaires se rendant du Valais et de Fribourg dans le canton de Vaud a été multiplié par un et demi entre 2000 et 2010.
Le tiers des actifs à Fribourg
Le canton de Fribourg est le plus concerné par ces migrations, avec 34'000 salariés, le tiers des actifs, allant travailler à l'extérieur du canton. Jura et le Valais ont aussi plus de pendulaires sortants qu'entrants.
Ils sont 40'000 Vaudois à s'exiler (le 6e des actifs), dont 35'000 vers un autre canton romand, surtout à Genève (23'000); les Valaisans sont 14'000 à quitter leur canton, dont dix mille sur Vaud. Les Genevois sont nettement moins nombreux à quitter les frontières du canton (8600), soit à peine plus que les Neuchâtelois (8500). Enfin, 4500 Jurassiens travaillent à l'extérieur du canton (le 5e des actifs), dont 3000 en Suisse alémanique.
Vaud reçoit le plus de pendulaires
Le canton qui reçoit le plus de travailleurs du reste de la Suisse est le canton de Vaud, avec un apport de 34'000 personnes venant d'autres cantons romands, plus 3600 Alémaniques. Genève vient ensuite, avec 25'000 Romands et 1400 Alémaniques. Toutefois, Genève attire simultanément beaucoup plus de frontaliers (56'000 contre 18'000 pour Vaud).
Fribourg attire 7000 salariés des autres cantons romands plus 6000 Alémaniques, Neuchâtel 5700 salariés, plus 4100 Alémaniques, le Valais 4200 Romands et 1100 Alémaniques et le Jura 270 Romands et 1200 Alémaniques, selon l'étude, la première à se baser sur le recensement de la population de 2010.
ats/pym