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Le Conseil fédéral invoque "la raison d'Etat" dans l'affaire Hildebrand

Si elle est plus rapide que prévu, la démission de Philipp Hildebrand ne surprend pas les médias. [Peter Klaunzer]
Philippe Hildebrand avait dû démissionner après le scandale impliquant une transaction de son épouse. - [Peter Klaunzer]
Face au risque "d'un important dégât d'image pour la Suisse", le Conseil fédéral justifie ses agissements lors de la crise provoquée par l'affaire Hildebrand par la raison d'Etat.

Les intérêts du pays étaient en jeu lors de l'affaire Hildebrand. C'est la principale raison qu'invoque le Conseil fédéral pour justifier son action fin 2011, peu avant la démission du président de la BNS Philipp Hildebrand. Les commissions de gestion lui avaient reproché d'avoir agi sans base légale. (Lire: La gestion gouvernementale de l'affaire Hildebrand critiquée)

"Le Conseil fédéral avait à résoudre un problème politique qui aurait pu entraîner un important dégât d'image pour la Suisse et ses autorités", a affirmé vendredi le gouvernement dans un communiqué. "S'il n'avait rien entrepris, il aurait négligé les intérêts du pays", assure l'exécutif.

Comme il l'avait indiqué lors de la publication du rapport, il assure avoir agi dans la légalité. Il a estimé qu'il la légitimité pour intervenir en tant qu'organe chargé de nommer et révoquer les membres de la direction de la BNS. (Lire: Le Conseil fédéral réfute toutes les critiques sur l'affaire Hildebrand)

ats/mre

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Système des procès-verbaux inchangé

Les commissions avaient également critiqué les procès-verbaux du Conseil fédéral les jugeant partiellement erronés et lacunaires.

Sur ce point également, le gouvernement rejette ces griefs, estimant que le système actuel fonctionne. Il ne veut pas introduire des procès-verbaux trop détaillés indiquant le vote de chaque ministre afin de préserver la libre expression des membres du collège.

Il estime aussi que par rapport à d'autres pays, la Suisse dispose déjà d'un système très élaboré pour la tenue des procès-verbaux visant à protéger le secret des délibérations.