En visite en Suisse, le Premier ministre chinois a annoncé vendredi le lancement d'un dialogue dans le domaine financier. L'expertise helvétique servira à la Chine pour renforcer son propre secteur.
La Suisse est une "place financière mondiale", a déclaré le chef du gouvernement chinois, Li Keqiang, qui s'exprimait devant des officiels suisses à Zurich.
La Chine est en train de réformer son secteur financier, notamment dans le secteur des taux d'intérêt et de la convertibilité du yuan, aussi appelé Renminbi.
Centre de négoce offshore
Pour sa part, le président de la Banque Nationale Suisse Thomas Jordan a souhaité que la Suisse devienne un centre de négoce off-shore de la devise chinoise.
En novembre dernier, l'Association suisse des banquiers avait déjà indiqué que les banquiers suisses souhaitaient prendre pied dans le marché des transactions sur le Renminbi.
Une délégation de l'association suisse s'était rendue en Chine pour en discuter avec les autorités chinoises.
Mémorandum
Le ministre de l'économie, Johann Schneider-Ammann, espère pour sa part pouvoir signer en juillet prochain l'accord de libre-échange que la Suisse négocie avec Pékin.(Lire: Accord de libre-échange avec la Chine, "un nouveau progrès")
La visite du Premier ministre chinois se poursuit vendredi à Berne, où une rencontre est prévue avec Ueli Maurer, Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann.
Au cours de cette rencontre, le mémorandum sur l'accord de libre-échange entre la Chine et la Suisse sera signé.
agences/pym
Imposant déploiement policier à Berne
La police cantonale bernoise a déployé vendredi d'imposants moyens pour éviter tout incident lors de la visite à Berne du premier ministre chinois. Elle a reçu l'ordre d'empêcher toute prise de parole de la part de sympathisants de la cause tibétaine.
La communauté tibétaine de Suisse et du Liechtenstein s'est rassemblée à quelque 250 mètres de la Place fédéral. Environ 250 personnes ont participé à cette manifestation autorisée et ont distribué des tracts aux passants saluant l'accord de libre-échange qui pourrait être signé entre la Suisse et la Chine mais demandent à Berne de mentionner les droits de l'Homme.
Les militants tibétains n'avaient pas obtenu l'autorisation de manifester sur la Place fédérale. Les autorités ont voulu éviter un incident comme celui qui s'était produit en 1999 lorsque le président chinois Jiang Zemin avait été sifflé sur la Place fédérale.