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Le "oui" à la révision de la loi sur l'asile se renforce, selon le sondage SSR

Accrochesondagebis copie
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A dix jours du scrutin, les Suisses sont de plus en plus favorables à la révision de la loi sur l'asile, selon le sondage SRG SSR publié mercredi. Le "oui" a gagné 9 points par rapport à la première enquête du 3 mai, passant de 48% à 57%.

Les citoyens suisses sont de plus en plus nombreux à être favorables à la révision de la loi sur l'asile à mesure que la votation du 9 juin approche. Ils sont désormais 57% à dire "oui", c'est ce que révèle le deuxième sondage gfs.bern, publié mercredi pour le compte de la SSR. En revanche, l'élection du Conseil fédéral par le peuple - autre objet fédéral du dimanche de votations - peine autant à les séduire qu'il y a un mois: 25% disent "oui" au texte, exactement le même score que lors du précédent sondage publié le 3 mai.

La révision de la loi sur l'asile a le vent en poupe

Principaux changements par rapport au premier sondage, le "oui" prend de l'ampleur et gagne 9 points en un mois: de 48% d'avis favorables, on est passé à 57%. D'autre part, 14% des personnes interrogées ne savent pas encore quel bulletin elles vont glisser dans l'urne, alors qu'elles étaient 23% fin avril. En clair, le camp des indécis perd 9% de ses effectifs.

Le clivage gauche-droite reste une grille de lecture particulièrement pertinente sur cet objet. Les électeurs UDC sont les plus favorables (59% de "oui", 23% de "plutôt oui") - un total de 82% contre 63% au premier sondage -  devant les libéraux-radicaux (44% de "oui", 28% de "plutôt oui") et les PDC (31% de "oui" et 24% de "plutôt oui"). Pour les sondeurs, les électeurs PDC sont ceux qui ont le plus clarifié leur position au fil du temps en direction du "oui". Les électeurs qui ne se réclament d'aucun parti sont quant à eux à 57% pour la révision, soit la même proportion de "oui" que pour la totalité des personnes interrogées.

En face, les électeurs proches du Parti socialiste sont à 38% fermement opposés au texte (13% de "plutôt non"), mais 20% d'entre eux l'acceptent franchement alors qu'ils n'étaient que 10% lors du précédent sondage (14% de "plutôt oui"), le score global de 34% d'opinions favorables étant très proche de celui du 3 mai (35%). Les électeurs des Verts restent les plus hostiles à 58 % (33% de "non" et 25% de "plutôt non").

L'élection du Conseil fédéral par le peuple ne séduit toujours pas

L'initiative populaire "Election du Conseil fédéral par le peuple" n'a pas plus de chances de passer la rampe qu'au moment du premier sondage, selon gfs.bern: les électeurs sont toujours 25% à l'approuver, le même score qu'il y a un mois. Peu de changements côté opposants - 66% contre 67% -  alors que 9% des sondés déclarent ne pas encore avoir fait leur choix (8% le 3 mai).

Et comme il y a un mois, seuls les électeurs UDC sont en majorité d'accord avec l'initiative (60%). Les sympathisants libéraux-radicaux disent "oui" à 16%, comme leurs homologues PDC. Seuls 16% des électeurs socialistes et 6% des électeurs des Verts approuvent le texte.

Les sondés qui disent ne se référer à aucun parti pour faire leur choix penchent en majorité du côté du "non" (61%).

Participation supérieure à 40%?

Pour les sondeurs, un taux de participation supérieur à 40% se dessine. Ce sont les électeurs UDC qui sont les plus enthousiastes à l'idée d'aller voter le 9 juin (84%) devant les socialistes (80%), les libéraux-radicaux et les PDC (78%) et les Verts (76%) .

Et, comme il y a un mois,  ce sont les citoyens qui ne se réclament d'aucune tendance partisane qui sont les moins motivés par ces deux objets,  puisque seuls 44% d'entre eux pensent se rendre aux urnes.

Pierre-Yves Maspoli

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La méthode du sondage

Le sondage gfs.bern a été réalisé par téléphone entre le 17 et le 25 mai 2013.

Le panel, représentatif de toutes les couches de la population, était constitué de 1413 personnes
(708 en Suisse alémanique, 404 en Suisse romande et 301 en Suisse italienne).

La marge d'erreur est de +/- 2,7 %.