Le dossier électronique du patient pourrait devenir une réalité d'ici fin 2015. Le Conseil fédéral a transmis mercredi au Parlement son projet de loi. Chaque personne pourra décider si elle veut un dossier médical informatisé ou non.
Elle pourra aussi limiter l'accès à certains professionnels de la santé. Assureurs et employeurs n'auront aucun droit de regard (voir le communiqué du gouvernement).
Améliorer la qualité
Le nouveau système vise à améliorer la qualité des soins et à augmenter la sécurité du patient, a assuré Alain Berset lors d'une conférence de presse. Le dossier électronique veut réduire le risque d'erreur médicale, en simplifiant l'accès à des informations aujourd'hui dispersées, et éviter la répétition d'actes, tels des analyses ou des radiographies.
Il s'agit également d'empêcher la création de 26 régimes non coordonnées. Lassés d'attendre une solution nationale qui se faisait désirer, certains cantons ont déjà instauré leur propre système, à l'instar de Genève, ou sont en passe de la faire.
ats/kkub
Coup de pouce à la mise en marche
Pour favoriser l'essor du dossier électronique, la Confédération est prête à débourser 30 millions sous forme d'aides financières durant trois ans.
Il ne s'agit pas de financer l'équipement informatique des cabinets médicaux, mais de soutenir la création de systèmes informatiques garantissant l'interopérabilité, a précisé Alain Berset.
Les pharmaciens soutiennent le dossier électronique
PharmaSuisse, la Société Suisse des Pharmaciens, s'est félicité mercredi de l'approbation par le Conseil fédéral du projet de loi sur le dossier électronique du patient.
"Pour la première fois, les patients auront ainsi la possibilité - en fonction de leurs besoins et sur une base volontaire - de mettre en réseau tous les professionnels de la santé impliqués dans leur traitement", indique l'organisation dans un communiqué.
"Un échange d'informations standardisé et structuré est indispensable pour améliorer la collaboration interdisciplinaire dans le système de santé" poursuit le communiqué.