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Le Parlement peut statuer sur le diagnostic préimplantatoire

Diagnos [Gaetan Bally]
Le Conseil fédéral souhaite lever l'interdiction du diagnostic préimplantatoire, mais à des conditions très strictes. - [Gaetan Bally]
Le Conseil fédéral a transmis au Parlement un projet qui lève l'interdiction du diagnostic préimplantatoire pour les couples risquant de transmettre une maladie grave à leur enfant, mais à des conditions très strictes.

Le Parlement peut empoigner le sujet très émotionnel du diagnostic préimplantatoire (DPI). Le Conseil fédéral lui a transmis un projet qui lève l'interdiction pour les couples risquant de transmettre une maladie grave à leur enfant, mais à des conditions très strictes. Le peuple aura le dernier mot, une modification de la constitution étant nécessaire.

A l'heure actuelle, les couples porteurs d'une maladie héréditaire grave ne peuvent détecter sa transmission que pendant une grossesse. Le Conseil fédéral veut leur permettre de dépister les éventuelles anomalies sur un embryon conçu in vitro avant son implantation dans l'utérus.

Le DPI ne pourrait toutefois être effectué que s'il n'est pas possible d'écarter autrement le danger concret que l'enfant soit porteur d'une prédisposition génétique à une maladie grave, dont la présence est avérée chez les parents.

Toutes les autres applications possibles demeureront interdites. Pas question d'utiliser le DPI dans le cadre d'un dépistage destiné à éviter des anomalies génétiques pouvant survenir spontanément, comme la trisomie 21.

ats/pym

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Pas de consensus

Les positions sur le diagnostic préimplantatoire n'ont guère changé depuis la mise en consultation du projet en septembre 2011. Le Parti évangélique n'a pas manqué de répéter vendredi sa ferme opposition.

La déception est également de mise chez les médecins qui n'ont pas changé d'un iota leur position: la levée de l'interdiction du DPI devrait aussi concerner la trisomie 21,

Les organisations représentant les personnes concernées se disent en revanche satisfaites: Pro Infirmis salue le fait que la décision de recourir à un tel examen reviendra exclusivement aux parents sans aucune pression ni de la société, ni des médecins et surtout pas des assurances,

Le DPI représente une grande avancée pour les personnes qui ont une prédisposition à une maladie héréditaire, estime pour sa part la Société suisse pour la mucoviscidose (CFCH). La loi pose en outre un cadre qui limite strictement la sélection sur la valeur ou la non-valeur de la vie humaine.